Une source du ministère syrien de l’Intérieur a déclaré mercredi après-midi à l’Agence de presse arabe syrienne (SANA) qu’un accord de cessez-le-feu avait été conclu à Soueïda.
En même temps, le Conseil de la communauté druze en Syrie annonçait cet accord dans un communiqué qui a été lu par son président cheikh Youssef al-Jarbou’.
Il a annoncé une cessation complète de toutes les opérations militaires, avec effet immédiat assurant que toutes les parties se sont engagées à désamorcer la situation militaire.
Selon cheikh Jarbou’, un comité de suivi composé de représentants de l’État syrien et des cheikhs notables de la communauté a été formé pour superviser la mise en œuvre du cessez-le-feu.
« Les postes de contrôle de sécurité intérieure et de police de l’État, ainsi que des policiers du gouvernorat de Soueïda, seront déployés dans la ville », a-t-il affirmé.
L’accord prévoit le déploiement de policiers et de personnels compétents du gouvernorat de Soueïda pour gérer la situation sécuritaire dans la ville, insistant sur le « respect du caractère sacré des domiciles et de la vie des civils, et sur l’interdiction de porter atteinte à toute habitation ou propriété privée dans la ville ».
Il a également confirmé « un accord sur un mécanisme de réglementation des armes lourdes, en coopération avec les ministères de l’Intérieur et de la Défense, garantissant leur élimination », ajoutant que « Soueïda sera pleinement intégrée à l’État syrien ».
Des efforts seront déployés pour garantir les droits des citoyens de Soueïda par le biais de lois garantissant la justice et l’égalité entre toutes les composantes, indique al-Jarbou’ selon lequel « des efforts immédiats seront déployés pour fournir les services de base au gouvernorat de Soueïda, notamment l’eau, l’électricité, le carburant et la santé », ainsi que « la sécurisation de la route Damas-Soueïda par l’État et la garantie de la sécurité des voyageurs ».
L’accord garantit également la libération immédiate des détenus et la révélation du sort des personnes disparues lors des récents événements, selon le communiqué.
L’accord a été rejeté par un autre chef spirituel druze, cheikh Hekmet al-Hejri. « Il n’y a pas d’accord ni de négociations ni de mandat avec ces gangs armés qui se font appeler faussement un gouvernement », a-t-il déclaré après son annonce.
« Nous affirmons la poursuite des combats jusqu’à la libération de tout le territoire du gouvernorat de Soueïda », a-t-il affirmé.
«Cette option représente un devoir national, humanitaire et moral irréductible », a-t-il affirmé, mettat en garde toute personne ou entité qui s’écarterait de la position unifiée et communiquerait ou s’entendrait avec ces gangs qu’elle serait tenue responsable sans exception ni clémence.
Source: Médias