40 jours après son agression militaire contre Gaza, l’armée d’occupation n’a toujours pas enregistré de percée sur le plan militaire face aux combattants de la résistance palestinienne. Au terme de 40 jours de raids et de combats, elle a envahi le complexe hospitalier al-Shifa à l’ouest de Gaza, sans pour autant trouver ni les détenus israéliens ni des combattants du Hamas. Après un siège de plusieurs jours ponctués de raids incessants.
🔴 الجيش الإسرائيلي يقتحم مستشفى الشفاء في غزة، وينشر لقطات لسحق سيارات الموظفين كانت مركونة بجانب المستشفى pic.twitter.com/pqVbYTB4Jr
— الصين بالعربية (@mog_china) November 15, 2023
Selon le ministère de la Santé à Gaza, des dizaines de soldats sont entrés dans le bâtiment des urgences et de chirurgie du complexe Al-Shifa.
Le directeur général des hôpitaux de Gaza a indiqué que l’armée d’occupation a procédé à des fouilles dans le sous-sol de l’hôpital.
Les forces d’occupation justifient ce crime en prétendant que ce complexe médical sert de centre de commandement pour le Hamas. Des allégations fermement démenties.
Internet coupé, tirs sur les gens, aucun membre du Hamas retrouvé
Pis encore, les soldats d’occupation ont ouvert le feu sur les citoyens et les médecins qui voulaient quitter le complexe médical via le couloir, qui serait selon eux, sécurisé, a affirmé le médecin Mohammad Zaqout.
Il a ajouté que: « Les communications y ont été coupées par les forces d’occupation qui contrôlent les informations sur la situation à l’intérieur du complexe ».
Et Dr. Zaqout de poursuivre : « l’occupation n’a trouvé aucune présence de membres du Hamas ou d’une quelconque faction de résistance palestinienne à l’intérieur d’Al-Shifa».
Les médias israéliens ont pour leur part affirmé que « l’armée israélienne n’a pas trouvé des armes ni des preuves sur la présence des prisonniers israéliens à l’intérieur de l’hôpital ».
9000 membres du personnel médical, de blessés et des déplacés
En réaction, le bureau médiatique du gouvernement à Gaza a condamné ce crime, indiquant que « l’armée d’occupation commet un crime odieux avec préméditation en ciblant le complexe médical d’Al-Shifa ».
Et de renchérir : « l’occupation a ouvert le feu à l’intérieur du complexe de Shifa malgré la présence de 9 000 membres du personnel médical, des blessés et des déplacés ».
Il a souligné que « les hôpitaux et les équipes médicales ont été la cible de l’occupation depuis le début de la guerre israélienne contre Gaza. L’armée d’occupation a tué 198 médecins, infirmières et ambulanciers, pris pour cible 55 ambulances et mis hors service 25 hôpitaux ».
Hamas: feu vert américain
Le Hamas a, lui aussi, « tenu l’entité occupante, ses dirigeants néo-nazis, le président Biden et son administration totalement responsables des répercussions de la prise d’assaut de l’hôpital Al-Shifa ».
Et le Hamas de poursuivre : « Nous condamnons et rejetons fermement les déclarations du Pentagone et de la Maison Blanche dans lesquelles ils adhèrent aux mensonges de l’occupation sioniste selon lesquels le mouvement Hamas utilise les hôpitaux pour cacher les soldats capturés de l’occupation. Nous considérons ces déclarations comme un feu vert américain pour que l’occupation commette des massacres plus brutaux contre les hôpitaux dans le but de détruire le secteur de la santé et de faire pression sur notre peuple pour qu’il le déplace de ses terres, en application des plans promus par les néo-nazis tels que Netanyahu et Smotrich ».
« Nous renouvelons notre appel aux Nations Unies pour qu’elles forment un comité international chargé de visiter et d’examiner tous les hôpitaux afin de déterminer la fausseté de la version de l’occupation et de son allié Washington, qui porte la responsabilité directe de la guerre génocidaire contre la bande de Gaza ».
Il convient de noter que le complexe Al-Shifa est le plus grand hôpital en Palestine. Outre les blessés et les patients qu’il acueille, des milliers de déplacés se réfugient dans ses cours pour fuir les bombardements israéliens.
Il convient de noter que le nombre des martyrs à Gaza a dépassé les 11 300 dont 4000 enfants, tués dans les frappes israéliennes qui se poursuivent depuis 40 jours, visant les domiciles, hôpitaux, mosquées, églises et autres.
Le bilan des morts de l’armée d’occupation israélienne s’alourdit
Côté israélien, l’armée d’occupation a reconnu la mort de deux de ses officiers lors des combats terrestres avec la Résistance dans la bande de Gaza. L’armée d’occupation a également annoncé que 4 autres militaires ont été blessés lors des combats dans le nord de Gaza.
Ces nouveaux décès portent à 49 le nombre de morts dans les rangs de l’armée israélienne suite aux combats terrestres à Gaza portant le bilan à 368 soldats et 59 policiers israéliens depuis le 7 octobre dernier.