Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a déclaré dimanche 31 mars aux dirigeants arabes que les États-Unis allaient demander à Israël d’annexer une partie de la Cisjordanie occupée.
Abbas s’exprimait lors de la séance d’ouverture du sommet de la Ligue arabe à Tunis, moins d’une semaine après que le président américain, Donald Trump, a officiellement reconnu la souveraineté israélienne sur le plateau du Golan syrien occupé.
« [Les États-Unis] ont annoncé de manière illégitime leur reconnaissance de l’annexion par Israël du Golan syrien occupé… que nous rejetons, ainsi que le monde entier », a affirmé Abbas.
« Ils diront à Israël : annexez une partie de la terre palestinienne, donnez-leur ce qu’il en reste d’autonomie, et accordez à la bande de Gaza un Etat avec lequel le Hamas pourra jouer », a-t-il ajouté.
Selon le New York Times, un haut responsable israélien a déclaré mardi dernier que la reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté israélienne sur le Golan aiderait l’entité sioniste à revendiquer d’autres terres occupées lors des guerres, faisant allusion à une éventuelle annexion de la Cisjordanie occupée.
La semaine dernière également, l’ambassadeur américain en Israël, David Friedman, a averti les Juifs américains qu’une future administration ne comprendrait pas la nécessité pour Israël de maintenir le contrôle de la sécurité sur la Cisjordanie, suggérant que Trump n’obligerait pas Israël à renoncer au territoire sur lequel les Palestiniens aspirent à fonder leur futur Etat.
Abbas a également mis en garde les pays arabes contre un déplacement de leur ambassade en Israël à Jérusalem AlQuds occupée.
« Nous vous appelons de nouveau à faire attention aux tentatives d’Israël de pousser certains pays à déplacer leurs ambassades à AlQuds », a-t-il déclaré.
« Cette question nécessite que nous informions ces pays que, s’ils agissent de la sorte, ils violeront le droit international, et mettront en danger leurs intérêts politiques et économiques ainsi que leurs relations avec nous », a déclaré le leader palestinien.
L’année dernière, malgré la vive opposition palestinienne, les États-Unis et le Guatemala ont ouvert des ambassades à AlQuds occupée.
Alors que les Palestiniens ont rompu leurs liens avec la Maison Blanche, les États arabes n’ont pris aucune mesure en ce sens.
Source: médias israéliens