Les combattants du groupe wahhabite terroriste Daesh ont pilonné samedi un village de la province irakienne Salâh ad-Dîn avec des bombes au chlore, tuant trois personnes.
« Daech a tiré contre le village d’al-Hanoukka dans la région d’al-Shirqat plus de 15 obus de mortier, dont certains contenaient du chlore, une substance toxique », indique la chaîne de télévision Alsumaria se référant à une source au sein des forces de sécurité.
Cette information a également été rapportée samedi par la chaine de télévision panarabe al-Mayadeen.
La source a informé que trois personnes ont été tuées et deux blessées, dont des enfants et des femmes, lors du pilonnage qui a en outre causé des dégâts matériels.
Vendredi, l’ONG Human Rights Watch (HRW) a déclaré que les militants de Daesh avaient effectué trois attaques chimiques en septembre et octobre contre la ville d’al-Kayara au sud de Mossoul, suite auxquelles sept personnes avaient reçu des brûlures graves.
La porte-parole du Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, Ravina Shamdasani, a déclaré que les terroristes stockaient de vastes réserves d’ammoniac et de soufre, probablement destinées à être utilisées comme armes chimiques contre les sites civils à Mossoul et dans ses environs.
Nimrod libéré
Sur le terrain, les forces irakiennes ont repris la zone où est situé le site antique de Nimrod, au sud de Mossoul (nord), que Daesh avait saccagé après son implantation en Irak
« Des unités de la 9e division blindée ont totalement libéré Nimrod et ont levé le drapeau irakien sur les bâtiments », a affirmé le Commandement des opérations dans un communiqué citant un haut responsable militaire, a rapporté l’AFP.
Le commandement militaire irakien ne mentionne pas spécifiquement le site archéologique, distant d’environ un kilomètre du village qui porte le même nom.
Cette reprise intervient dans le cadre de la vaste offensive militaire lancée le 17 octobre par Bagdad pour reconquérir Mossoul, la deuxième ville d’Irak et le dernier bastion de l’EI dans le pays.
Situé à une trentaine de km de Mossoul sur les berges du fleuve Tigre, Nimrod est un joyau de l’empire assyrien fondé au XIIIe siècle avant JC.
Au printemps 2015, des vidéos et des images satellite avaient témoigné des destructions provoquées au bulldozer, à la pioche ou à l’explosif par les jihadistes. Ils ont notamment endommagé le temple de Nabû, vieux de 2.800 ans et dédié au dieu mésopotamien de la sagesse et de l’écriture.
L’EI avait également pris pour cible la cité antique de Hatra, construite au IIe ou IIIe siècle avant JC et située également sur la route des forces irakiennes vers Mossoul.
Sources: Sputnik; AFP