La France a condamné vendredi les frappes israéliennes sur la banlieue sud de Beyrouth et appelé Israël « à se retirer au plus vite de l’ensemble du territoire libanais », dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
L’entité sioniste a mené jeudi soir des frappes, les plus violentes depuis le cessez-le-feu conclu en novembre 2024, et menacé vendredi de poursuivre ses raids si le Liban ne désarmait pas le Hezbollah.
« Paris appelle toutes les parties à respecter l’accord de cessez-le-feu », indique le Quai d’Orsay, selon l’AFP.
L’armée d’occupation israélienne a violé des centaines de fois le cessez-le-feu alors que le Hezbollah l’a entièrement respecté.
« La France rappelle que le Mécanisme de surveillance, établi par cet accord de cessez-le-feu, est là pour aider les parties à traiter les menaces et prévenir toute escalade qui nuirait à la sécurité et à la stabilité du Liban et d’Israël », souligne-t-il.
« Le démantèlement des sites militaires non autorisés sur le territoire libanais revient prioritairement aux Forces armées libanaises » avec le soutien de la force des Nations unies (Finul), rappelle la diplomatie française.
Selon les médias libanais, 23 raids de drones et de chasseurs-bombardiers israéliens ont entièrement détruit 9 bâtiments résidentiels dans quatre quartiers de la banlieue sud et endommagé plus de 70 autres.
Condamnations libanaises
Avant les frappes israéliennes, des équipes de l’armée libanaise avait inspecté certains bâtiments et vérifié qu’ils ne comportaient pas d’armes. Elle a informé le comité de suivi de l’accord de cessez-le-feu , conclu en novembre dernier concernant les inspections sur les sites, mais l’armée israélienne l’a détruit. Dans un communiqué, elle a menacé de geler la coopération avec ce comité parainné par les Etats-Unis et la France.
Le président libanais, Joseph Aoun, a dénoncé une « violation flagrante » du cessez-le-feu après les frappes sur la banlieue sud de Beyrouth. « Cette attaque est un message adressé aux États-Unis, à leurs politiques et à leurs initiatives, transmis par Beyrouth et le sang de ses civils innocents », a-t-il déclaré. « Le Liban ne cédera jamais. »
Le président du Parlement, Nabih Berri, a affirmé que sa position rejoignait pleinement celle du président Joseph Aoun concernant la souveraineté nationale et la condamnation des attaques israéliennes contre la banlieue sud de Beyrouth Beyrouth et Aïn Qana. Berri a souligné que ces attaques ne visaient pas une communauté ou une région en particulier, mais le Liban tout entier et son peuple – chrétiens et musulmans – ainsi que les communautés arabes et musulmanes au sens large, notamment à l’approche de l’Aïd al-Adha.
Le Premier ministre Nawaf Salam a fermement condamné les menaces et frappes israéliennes répétées contre le Liban, les qualifiant de ciblage délibéré et systématique de la sécurité, de la stabilité et de l’économie du pays, notamment à la veille des fêtes et de la saison touristique. Salam a déclaré que ces attaques constituaient une violation flagrante de la souveraineté du Liban et de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU. Il a exhorté la communauté internationale à assumer ses responsabilités en faisant pression sur Israël pour qu’il mette fin à son agression et se retire complètement du territoire libanais.
Les dernières frappes contre la banlieue sud remontaient au 27 avril.