Jeudi soir, l’occupation israélienne a lancé une attaque contre la banlieue sud de Beyrouth, la plus importante depuis la conclusion de l’accord de cessez-le-feu.
L’attaque de l’ennemi a visé des immeubles résidentiels dans plusieurs quartiers de la banlieue, notamment Hadath, Haret Hreik et Bourj al-Barajneh.
L’armée d’occupation israélienne a menacé de bombarder des bâtiments civils dans ces zones, ce qui a provoqué d’importants embouteillages dans la banlieue.
La banlieue sud de Beyrouth a également été le théâtre de tirs nourris, les habitants étant invités à évacuer les zones proches des bâtiments ciblés par l’occupation.
Le maire de Haret Hreik a déclaré « qu’aucune victime n’avait été signalée lors des raids lancés par l’occupation contre la banlieue ».
Agression israélienne coordonnée avec les États-Unis
Quant à l’entité sioniste, Channel 14 a affirmé « qu’Israël a lançé une agression contre la banlieue sud de Beyrouth et au cœur du Liban, en coordination avec les États-Unis ».
Source sécuritaire : L’occupation n’a pas prêté attention à la coordination de l’armée libanaise avec le comité de supervision
Par ailleurs, une source sécuritaire libanaise a déclaré que « l’armée libanaise avait pénétré dans des bâtiments menacés par l’occupation israélienne, en coordination avec le comité de supervision de l’application de l’accord de cessez-le-feu ».
La source a expliqué que l’objectif était « d’inspecter ces bâtiments, qui, selon l’occupation, abritent des installations militaires ». Cependant, les raids d’avertissement de l’occupation ont commencé dès le début des inspections, forçant l’armée libanaise à se retirer.
En réponse, la source a souligné que « l’armée d’occupation n’a pas prêté attention à la coordination de l’armée libanaise avec le comité de supervision, lorsqu’elle a lancé son agression contre la banlieue sud de Beyrouth ».
Aoun et Salam condamnent l’attaque dans la banlieue sud
Le président libanais Joseph Aoun a fermement condamné l’attaque israélienne dans la banlieue sud de Beyrouth, la qualifiant de « message envoyé par l’auteur de ces atrocités aux États-Unis, à sa politique et à ses initiatives, principalement par le biais de la boîte aux lettres de Beyrouth et du sang de ses civils innocents ».
Il a souligné que le Liban « ne se soumettra jamais ».
Aoun a ajouté que « cette violation flagrante d’un accord international et des principes fondamentaux du droit et des résolutions internationaux et humanitaires, à la veille d’un événement religieux sacré, constitue une preuve accablante du rejet par l’auteur des exigences de stabilité, de règlement et de paix juste dans notre région ».
Le Premier ministre libanais Nawaf Salam a également condamné l’attaque, dénonçant « les attaques israéliennes répétées contre le Liban, en particulier dans la banlieue sud de Beyrouth ».
Salam a souligné que ces attaques « constituent une violation flagrante de la souveraineté libanaise et de la résolution 1701 de l’ONU », appelant la communauté internationale à « assumer ses responsabilités pour dissuader Israël de poursuivre ses attaques et l’obliger à se retirer complètement du territoire libanais ».
Berri : Notre position est identique à celle d’Aoun
De son côté, le président du Parlement libanais, Nabih Berri, a affirmé que sa position sur l’agression israélienne « s’identifie et adopte » la position d’Aoun.
Berri a ajouté que « l’agression israélienne ne vise pas une communauté ou une région spécifique, mais plutôt l’ensemble du Liban et les Libanais, et même les Arabes et les musulmans, dans leurs lieux saints et leurs rites religieux, à la veille de l’Aïd al-Adha ».
Le député libanais du Hezbollah Raed Berro : L’occupation tente de dépouiller le Liban de toute sa force
Raed Berro, membre du bloc Loyauté à la Résistance au Parlement libanais, a affirmé que « l’occupation israélienne, par son agression, tente de dépouiller le Liban de tout sa force ».
« Nous sommes arrivés à quelques mètres de la chute des roquettes, et nous n’avons pas peur », a ajouté Berro dans une déclaration à la chaine satellitaire libanaise Al-Mayadeen. « Nous disons que nous célébrerons l’Aïd al-Adha demain » a-t-il ajouté.
De son côté, la Coordonnatrice spéciale des Nations Unies pour le Liban, Jeanine Hennis-Plasschaert, a appelé à « l’arrêt de toute action susceptible de compromettre davantage l’accord sur la cessation des hostilités et la mise en œuvre de la résolution 1701 ».
L’occupation bombarde la ville d’Aïn Qana, dans le sud du pays
Il est à noter que, parallèlement à son agression contre la banlieue sud, l’occupation israélienne a menacé de bombarder des immeubles d’habitation dans la ville d’Aïn Qana, dans le sud du pays, sous le feu d’intenses survols aériens et de drones.
Le correspondant d’Al-Manar au sud du Liban a rapporté que « des drones et des avions de combat israéliens ont lancé des raids ciblant la ville, située dans le district de Nabatieh ».
Des incendies se sont déclarés sur le site du bombardement israélien, obligeant la Défense civile à se rendre sur place.
Source: Médias