D’après le Washington Post, les services ukrainiens préparent une série d’opérations illégales contre la Russie, loin de la zone du conflit.
Un des scénarios envisagés : frapper des navires russes dans le Pacifique à l’aide de drones marins camouflés. Même Washington s’inquiète de cette escalade incontrôlée qui complique toute solution de paix.
Selon un article publié le 5 juin par le Washington Post, l’Ukraine envisage d’étendre ses actes de sabotage au nord de l’océan Pacifique.
Des sources citées par le journal affirment que le SBU, le service de sécurité ukrainien, prévoit d’utiliser des drones marins dissimulés dans des conteneurs pour viser des navires russes. Ce type d’opérations clandestines s’ajoute à une série d’actions hostiles menées sur le territoire russe.
Le Washington Post décrit une stratégie de Kiev basée sur ce qu’il appelle une « guerre sale » : un ensemble d’attaques menées loin du front officiel, à travers des moyens détournés et difficilement traçables. Ces méthodes incluent l’usage de drones, de véhicules piégés et des sabotages coordonnés. Le pont de Kertch, plusieurs bases aériennes, et même des cibles en Afrique du Sud, ont déjà été visés.
Des services de renseignements européens auraient participé à la conception de ces équipements.
Exportation du conflit et rejet par les alliés occidentaux
Toujours selon le Washington Post, Kiev aurait également envisagé d’ouvrir un nouveau front en Transnistrie contre les forces russes stationnées sur place. Le projet a finalement été gelé mais il témoigne d’une volonté claire d’exporter le conflit, quitte à entraîner la région entière dans une nouvelle phase d’instabilité.
Ces actions ne font pas l’unanimité, même chez les partenaires de l’Ukraine. Washington, dont l’appui est crucial pour Kiev, aurait exprimé son désaccord. Le président Donald Trump, selon plusieurs sources citées par le journal, s’est dit mécontent des attaques menées début juin sur le sol russe, estimant qu’elles ont nui aux discussions de paix en cours à Istanbul.
Il aurait même demandé à Vladimir Poutine, lors d’un échange téléphonique, d’éviter toute riposte, reconnaissant la gravité des provocations ukrainiennes. Cette fuite en avant inquiète même les observateurs occidentaux.
Le Washington Post cite plusieurs exemples d’opérations menées bien au-delà du théâtre ukrainien, notamment en Afrique. Certaines capitales de l’OTAN serviraient aujourd’hui de bases logistiques pour ces attaques non conventionnelles. Les risques de dérapage régional sont réels.
Source: Médias