Le conflit du Sahara occidental peut servir d’«instrument politique» à l’approche de la présidentielle algérienne d’avril 2019, estime le fondateur du rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Saïd Sadi. Il s’est également prononcé sur les relations entre l’Algérie et le Maroc.
La question du statut du Sahara occidental peut être l’un des sujets de la campagne présidentielle algérienne de 2019, estime Saïd Sadi, membre fondateur et ancien président du rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD). Il s’est confié à ce sujet au magazine marocain Zamane.
«Je suis persuadé que dans un climat plus apaisé, il est possible d’engager des négociations fructueuses. Du côté algérien, le conflit du Sahara Occidental est un instrument politique qui pourrait d’ailleurs d’être à nouveau utilisé à l’horizon de l’élection présidentielle de 2019. Chez vous, il sert aussi à faire diversion à chaque fois que nécessaire ».
Il s’est également prononcé sur les relations entre l’Algérie et le Maroc dont les positions sur le statut du Sahara occidental s’opposent. M. Sadi a souligné qu’il fallait laisser les différends de côté, afin d’amorcer un développement durable dans la région du Maghreb. Selon lui, «le statu quo entre le Maroc et l’Algérie n’est plus tenable et ne peut donc plus perdurer».
En abordant la question de la présidentielle algérienne, l’homme politique a également indiqué qu’elle était «déjà frappée d’illégitimité par les fraudes électorales», la précarité de la santé du Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, étant un facteur susceptible de la décrédibiliser davantage.
Source: Sputnik