Le ministre japonais des Affaires étrangères juge «absolument inacceptables» les propos de son homologue chinois sur l’appartenance territoriale des îles Senkaku énoncés lors de leur conférence de presse conjointe mardi 24 novembre, selon l’agence Kyodo.
Le chef de la diplomatie japonaise Toshimitsu Motegi a répondu à son homologue chinois Wang Yi sur l’appartenance des îles Senkaku (appelées Diaoyutai en Chine), trouvant «absolument inacceptables» les propos de ce dernier.
«Les îles Senkaku (Diaoyutai) font partie intégrante de notre territoire du point de vue historique et conformément au droit international», a déclaré le ministre japonais cité par l’agence Kyodo.
Le commentaire de M.Motegi fait suite à une critique adressée par certains membres du Parti libéral démocrate au pouvoir lui reprochant de ne pas avoir réagi aux propos du ministre chinois lors de leur conférence de presse conjointe. Conformément au protocole de la conférence de presse, chacun des ministres ne pouvait prendre la parole qu’une seule fois et Toshimitsu Motegi est intervenu le premier, explique l’agence Kyodo.
M.Motegi avait précédemment souligné qu’après cette conférence de presse «il a exigé une fois de plus» que la partie chinoise n’entreprenne pas d’actions créant de l’incertitude quant à l’appartenance territoriale des îles en question.
L’histoire du litige
Les îles Senkaku (Diaoyutai) font l’objet d’un litige territorial entre la Chine et le Japon. Ce dernier affirme qu’il les occupe depuis 1895, tandis que Pékin rappelle que sur les cartes japonaises de 1783 et de 1785 les îles Diaoyu sont désignées comme un territoire chinois.
Après la Seconde Guerre mondiale, les îles ont été placées sous le contrôle des États-Unis qui les ont remises au Japon en 1972.
Taïwan et la Chine continentale estiment que le Japon les détient illégalement.
De son côté, Tokyo estime que la Chine et Taïwan ont commencé à revendiquer les îles dans les années 1970 lorsque des ressources minières ont été découvertes dans la zone.
Le différend territorial s’est exacerbé en 2012 lorsque le gouvernement japonais avait racheté à un propriétaire japonais trois des cinq îles de l’archipel, ayant ainsi souligné leur statut territorial.
Source: Sputnik