Le président américain Donald Trump a signé, lundi soir, un décret présidentiel levant le programme de sanctions contre la Syrie « afin de soutenir la voie du pays vers la stabilité et la paix ».
Dans le premier article du décret présidentiel, il est précisé que les États-Unis s’engagent à soutenir « une Syrie stable, unie et en paix » avec elle-même et ses voisins.
À la lumière des développements des six derniers mois, « y compris les actions positives entreprises par le nouveau gouvernement syrien sous le président Ahmad Charaa », la décision a été prise de lever les sanctions du pays.
L’ordre permettra un assouplissement de la supervision des exportations et autres restrictions sur la Syrie, ainsi que d’autres actions qui seront entreprises par le Secrétaire d’État, le Secrétaire au Trésor et le Secrétaire au Commerce, ainsi que par d’autres départements et agences d’exécution des États-Unis.
La section 8 du décret utilise un langage plus vague concernant le traitement futur d' »al-Nosra » (Hayat Tahrir al-Cham) et du président syrien Ahmad Charaa (alias Joulani), qui figurent actuellement sur les listes noires américaines en raison de leur passé terroriste actif.
En fait, il est sous-entendu qu’ils sont soumis à un « test » qui déterminera finalement leur sort.
Normalisation ?
La levée des sanctions américaines survient alors que le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a affirmé lundi qu’Israël était « intéressé » par une normalisation de ses relations avec la Syrie dans le cadre des accords d’Abraham de 2020.
Parrainés par le président américain lors de son premier mandat à la Maison Blanche, ces accords ont vu Bahreïn, les Emirats arabes unis, le Maroc et le Soudan établir des liens formels avec l’entité sioniste.