«L’affaire Skripal» semble avoir été planifiée conjointement pour détourner l’attention des problèmes internes de Washington et de Londres, a estimé l’ambassadeur russe aux États-Unis.
Les arguments sur lesquels Washington fonde la fermeture du consulat russe à Seattle montrent que «l’affaire Skripal» n’a été qu’un prétexte pour l’expulsion de diplomates des États-Unis, estime l’ambassadeur russe à Washington Anatoli Antonov.
Lundi, les autorités américaines ont annoncé l’expulsion de 60 diplomates russes accusés d’espionnage ainsi que la fermeture du consulat de Russie à Seattle. Aucun des employés de cette mission n’est cependant accusé d‘espionnage et n’a été expulsé du pays. La fermeture du consulat est expliquée par le fait qu’il est situé près de «l’une des bases de sous-marins» et d’une usine de défense Boeing, a indiqué l’ambassadeur dans une publication sur son compte Facebook. «Quel est le lien avec l’affaire de l’agent britannique Sergueï Skripal et de sa fille?», s’interroge le diplomate.
Cette démarche, selon lui, était préparée à l’avance, mais a été reportée «dans l’attente d’un prétexte convenable». «L’absence de faits confirmant les accusations de Washington et de Londres à notre égard ne peuvent que faire naître des soupçons d’une coordination étroite et d’une planification conjointe de ce qui s’est passé».
«Les problèmes internes dont Washington et Londres essaient de détourner l’attention ne disparaîtront pas. Nos opposants n’aiment pas une Russie forte et puissante», a ajouté l’ambassadeur.
Un ancien colonel des services de renseignement militaires russes, Sergueï Skripal, et sa fille Ioulia ont été retrouvés inconscients le 4 mars dernier aux abords d’un centre commercial de Salisbury. Une semaine plus tard, la Première ministre britannique, Theresa May, a accusé la Russie d’être derrière l’empoisonnement des Skripal, sans toutefois présenter de preuves tangibles pour appuyer ses allégations, avant d’expulser 23 diplomates russes du Royaume-Uni.
Source: Sputnik