L’arrestation du prince milliardaire al-Walid Ben Talal pourrait très bien n’être qu’un règlement de compte et dont le véritable instigateur ne serait que l’actuel président américain Donald Trump.
Selon le journal américain New York Times, l’histoire remonte à la fin de l’an 2015, lorsque le richissime saoudien a adressé à M. Trump l’un de ses tweets, au moment où la campagne présidentielle américaine battait son plein : « Tu es une honte non seulement pour le parti républicain mais aussi pour toute l’Amérique. Tu devrais te retirer de la course à la présidence. Tu ne gagneras pas ».
Ce à quoi ce dernier lui a répondu qu’il lui fera savoir ses limites lorsqu’il sera élu président. Il a aussi tweeté : « le prince idiot al-Walid Ben Talal croit contrôler les politiciens américains avec l’argent de son père. Cela n’aura plus lieu lorsque je serai élu président ».
Le NYT rapporte aussi que l’émir Talal a fait partie des investisseurs qui ont acheté à M. Trump des actions de l’Hôtel Plaza à New York ainsi qu’un yacht très onéreux.
Le journal signale que le président américain a développé une relation intime avec le prince héritier qui est monté d’une manière fulgurante pour accéder aux plus hauts postes.
Mais son ascension estime le NYT a divisé les Saoudiens. Certains d’entre eux le saluent, s’attendant à ce que sa vision puisse régler les problèmes de l’économie du royaume en réduisant sa dépendance du pétrole. Alors que d’autres le taxe d’émir laxiste, avide de pouvoir et lui reprochent le fait qu’il franchit ses aînés.
Le journal américain s’est fait l’écho des visites qui ont été faites récemment au royaume, par plusieurs responsables américains, dont le gendre et conseiller de Trump, Jared Kushner.
A noter que M. Trump a accordé son plein soutien au prince héritier dans la campagne de purge menée depuis samedi 4 novembre contre des dizaines de princes, de ministres, de hauts-fonctionnaires et d’entrepreneurs. Selon le NYT, ils semblent être séquestrés dans l’hôtel Ritz Carlton à Riyad lequel a été entièrement réservé et se trouve sous haute surveillance sécuritaire.