La Grande-Bretagne a officiellement proposé au Liban d’installer des miradors le long de la frontière sud avec la Palestine occupée et de les remettre à l’armée libanaise, c’est ce qu’ont révélé des sources libanaises, citées par le quotidien saoudien Asharq Al-Awsat.
Pour Londres, « cela renforcera la stabilité et la sécurité dans la région et garantira la mise en œuvre de la résolution 1701, à l’instar des miradors similaires installés ces dix dernières années le long de la frontière avec la Syrie ».
Les sources libanaises ont ajouté à Asharq Al-Awsat que « le Liban n’a pas rejeté l’offre, mais a informé la partie britannique que ce qui est maintenant requis, avant de discuter de plus de détails, est la consolidation de l’accord de cessez-le-feu, la cessation des violations israéliennes et le retrait de l’armée israélienne des zones occupées.»
Poursuite des agressions israéliennes contre le sud
Entre-temps, l’armée d’occupation israélienne poursuit ses violations de la souveraineté libanaise et de l’accord du cessez-le-feu avec le Liban, entré en vigueur le 27 nombre 2024.
L’artillerie israélienne a ciblé, ce jeudi matin, « les abords de la localité de Chebaa, dans le sud du Liban », a rapporté l’Agence nationale d’information (Ani).

« Un drone israélien a également frappé vers 02h15, à deux reprises, un café et un magasin d’aluminium situés dans un immeuble dans le village de Yohmor al-Shaqif, dans le casa de Nabatieh. Les deux raids ont causé des dégâts matériels, mais aucun blessé n’a été signalé », a précisé Ani.

Et puis vers 11h00 ce matin, une personne est tombée en martyre suite à une frappe de drone israélienne visant une moto dans la localité Al-Mansouri, au sud.
La FINUL tire des fumigènes contre les habitants d’un village du sud
Par ailleurs, un affrontement a éclaté dans le village d’Aiteet, au sud du Liban, entre les habitants et une patrouille de la FINUL. L’incident s’est produit après le passage d’un véhicule de l’ONU sans coordination préalable ni escorte de l’armée libanaise.
Les habitants ont bloqué le passage de la patrouille et exigé qu’elle se retire et revienne avec une escorte militaire officielle.
Cela a provoqué des tensions sur le terrain, qui ont dégénéré en échauffourée et en affrontements directs entre les deux camps.
Des membres de la patrouille de la FINUL ont tiré des fumigènes et des gaz lacrymogènes sur les habitants pour les disperser, aggravant encore les tensions.
Bien qu’aucune victime directe n’ait été enregistrée, le village a été le théâtre d’un climat de colère et de ressentiment. Les dirigeants locaux ont exigé que les forces de la FINUL respectent la réglementation relative aux déplacements dans les villages, notamment en ce qui concerne la coordination préalable avec l’armée libanaise, comme le stipule la résolution 1701 de l’ONU.
Le village d’Aiteet, comme tous les villages du sud du Liban, fait preuve d’une grande sensibilité face à tout mouvement de forces étrangères sans la supervision de l’armée, notamment au vu de la récente escalade israélienne à la frontière sud.
Mercredi soir, « l’armée d’occupation israélienne a en outre largué deux bombes incendiaires sur la plaine de Marjayoun, sous la colline de Hamames.»

Pour sa part, le correspondant d’AlManar au sud a publié des photos montrant les engins explosifs utilisés par l’ennemi israélien à l’aube de mercredi contre un bâtiment dans la localité de Kfar Kila, après y avoir pénétré plus de 1 600 mètres, loin de la frontière.
Il convient de noter que l’armée d’occupation israélienne poursuit ses violations quasi quotidiennes de la souveraineté libanaise et de la résolution 1701, ce qui soulève de sérieuses questions quant aux propositions appelant à recourir à la diplomatie pour protéger le Liban face à une nouvelle agression israélienne.