Dans une semaine, le projet de la ligne de chemin de fer reliant Khaf, en Iran, à Herat, en Afghanistan, sera lancé. Abbas Nazari, directeur des affaires internationales de l’Organisation «Chemins de fer de la République islamique d’Iran», a évoqué pour Sputnik les perspectives qu’ouvre ce projet très ambitieux.
Grâce à cette voie ferrée, l’Afghanistan aura accès, via l’Iran, à onze corridors de transport internationaux, y compris une sortie sur la mer, a déclaré à Sputnik Abbas Nazari.
«L’Afghanistan, l’Inde et le Pakistan auront un accès direct aux marchés d’Asie Centrale, d’Europe et de Russie, en évitant les ports et le canal de Suez surchargé», a précisé l’interlocuteur de l’agence.
Et d’ajouter que cette ligne de chemin de fer était un projet stratégique considérable qui permettrait d’intensifier les échanges non seulement entre l’Iran et l’Afghanistan, mais ouvrirait aussi et surtout un corridor de transport qui relierait la Chine à l’Europe.
«Les dirigeants de l’Organisation de coopération économique (ECO) ont convenu de la nécessité de construire une voie ferrée qui relie la Chine au Kirghizstan, au Tadjikistan, à l’Afghanistan, à l’Iran et à l’Europe. Notre ligne de chemin de fer est une partie du grand corridor menant de la Chine à l’Europe», a souligné l’interlocuteur de Sputnik.
Abordant le problème de la sécurité sur ce tronçon de la voie ferrée, M.Nazari a estimé qu’il s’agissait plutôt d’un problème politique.
«On ne dira pas que des bombes qui explosent et l’insécurité touchent l’ensemble de l’Afghanistan. Lors de la construction de notre ligne de chemin de fer, nous n’avons pas eu un seul problème de sécurité. De l’Ouzbékistan jusqu’à Mazar-i-Sharif, en Afghanistan, 27 km de voie ferrée ont été posés sur lesquels cinq millions de tonnes de marchandises sont transportés tous les ans, et tout cela se produit sans aucun problème», a-t-il conclu.
Source: Sputnik