L’ancien ambassadeur britannique en Arabie Saoudite Sir William Petty a critiqué la positions des pays qui ont imposé un embargo au Qatar, s’ interrogeant si l’Arabie Saoudite et ses alliés sont désormais embourbés dans la dispute amère avec le Qatar.
L’accusant d’aider les terroristes, les trois pays du Golfe, l’Arabie Saoudite, le Bahreïn et les Émirats Arabes Unis ainsi que l’Egypte ont essayé d’isoler le Qatar diplomatiquement et économiquement.
M. Petty, qui a été le chef du bureau Moyen-Orient au sein du ministère britannique des Affaires étrangères , a affirmé durant une conférence organisée par le Conseil des conservateurs au Moyen-Orient à Londres qu’il estime que leurs décisions ne sont pas intelligentes, même s’il comprend leur point de vue. Selon lui c’est « une politique qui n’a pas été bien étudiée, car destinée à atteindre l’objectif rapidement ».
Il a ajouté : « je pense qu’ils ont cru que le président américain Donald Trump est avec eux. Ils ont pris toutes ces décisions croyant que le Qatar va capituler. C’est pour cela je crois qu’ils ont été un peu surpris . Maintenant l’embargo est devenu contreproductif et il est exclu qu’il puisse aboutir à un coup d’état. Bien au contraire, le jeune émir est aujourd’hui sacralisé».
« Les Qatariotes sont mobilisés derrière leur leader » a-t-il continué.
Selon lui, la crise contre le Qatar est due aux grandes divergences politiques entre ces pays et non pas au financement du terrorisme.
L’ancien ambassadeur s’est questionné si toutes les principautés au sein des Emirats arabes unis sont d’accord sur l’embargo. Il a expliqué : «le sujet est en lien avec la volonté d’Abu Dhabi de s’accaparer les questions politiques étrangères parce que ceci n’est pas dans l’intérêt de Dubaï ».
Durant la même conférence, le chef du Bureau de l’United Services Company Royal au Qatar, Michael Stevens a appréhendé que le conflit dans le golf persique n’empêche les investissements. « Nous avons derrière nous cinq semaines de conflits alors que la plupart les considère 72 heures », a-t-il déploré.
Il a conclu par la nécessité de prendre une série de décisions qui baissent la tension dans le but d’arriver à un accord commun pour affronter l’extrémisme.
Traduit par notre rédaction à partir de Sputnik