La Russie et la Turquie ont signé un accord intergouvernemental sur la construction du gazoduc Turkish Stream à l’issue d’entretiens des présidents Poutine et Erdogan à Istanbul. Les ministres russe et turc de l’Energie ont signé lundi un accord intergouvernemental sur la construction du gazoduc Turkish Stream, à l’issue d’entretiens du président russe Vladimir Poutine avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan à Istanbul.
« L’accord prévoit la construction de deux conduites d’une capacité de 15,75 milliards de m³ chacune sous la mer Noire d’ici décembre 2019 », avait antérieurement annoncé aux journalistes le président du groupe russe Gazprom Alexeï Miller.
Selon M. Miller, une conduite de Turkish Stream transportera du gaz au marché turc et l’autre transitera par la Turquie vers les pays européens. Toutefois la pose de la seconde conduite sera possible seulement après que l’UE donnera son feu vert.
Le groupe russe Gazprom contrôlera la partie maritime du gazoduc, alors que le tronçon terrestre passant sur le territoire turc appartiendra à une société turque, a annoncé le ministre russe de l’Énergie Alexandre Novak. Moscou et Ankara se sont également mis d’accord sur la réduction du prix du gaz russe pour la Turquie dans le cadre du projet Turkish Stream, a annoncé le président russe Vladimir Poutine.
D’après le président Poutine, les négociations russo-turques portent aussi sur la création d’un hub énergétique en Turquie conformément à un projet du président Erdogan.
Pendant la rencontre à Istanbul, les présidents Poutine et Erdogan ont également décidé de poursuivre la coopération au niveau des ministères de la Défense et des services secrets ds deux pays. Moscou et Ankara collaboreront également dans l’octroi d’aide humanitaire aux habitants de la Syrie.
La Russie et la Turquie avaient décidé de construire le gazoduc Turkish Stream, le deuxième gazoduc russo-turc, suite à la décision russe d’abandonner le projet South Stream provoquée par la position hostile de l’Union européenne. Toutefois, les négociations ont été suspendues en 2015 en raison d’une crise dans les relations bilatérales.
Le gazoduc Turkish Stream doit relier la Russie à la partie européenne de la Turquie et à la frontière grecque par le fond de la mer Noire. Le tronçon sous-marin du pipeline sera long d’environ 910 km.
Le coût du projet était initialement évalué à 11,4 milliards d’euros.
Source: Sputnik