Les partis religieux ultra-orthodoxes (haredim) au sein de la coalition gouvernementale menacent de nouveau le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de se retirer si les autorités poursuivent la campagne d’arrestation des religieux qui refusent de rejoindre l’armée.
La radio militaire israélienne rapporte que de hauts-responsables de ces partis ont informé Netanyahu que toute démarche pour imposer le recrutement des étudiants des écoles religieuses aboutiraient à l’effondrement du gouvernement.
Des dizaines voire des centaines de ces étudiants ont été arrêtés, a déplorée pour Ynet un cadre important d’un parti haredim sous le couvert d’anonymat.
Une campagne d’arrestation a été lancée par l’institution militaire après que le Cour suprême israélienne a statué sur la nécessité d’appliquer la loi de recrutement de façon juste à toutes les catégories de la société. Une décision que ces partis ne cessent de rejeter.
Plus de 60 000 haredi sont inscrits comme étudiants des yeshivás et ont été dispensés de service militaire, indique la BBC.
Il s’agit d’une source de tension depuis des années, une grande partie des Israéliens juifs laïques étant obligés de faire leur service militaire et de servir dans les guerres successives, tout en payant la majeure partie des impôts du pays. Selon un récent sondage de l’Institut israélien pour la Démocratie, 70% des juifs israéliens veulent la fin des exemptions générales du service militaire pour les ultra-orthodoxes.
En échange de leur soutien aux gouvernements successifs du Premier ministre Benjamin Netanyahu, les ultra-orthodoxes ont réussi pendant longtemps à maintenir, entre autres, l’exemption du service militaire obligatoire pour les hommes haredim qui consacrent leur vie à l’étude. Ils obtiennent aussi des centaines de millions de dollars pour leurs institutions.
Source: Médias