Plus de 81 martyrs en 24 heures, l’armée israélienne bombarde avec une folie hystérique partout dans la bande de Gaza, surtout les maisons et les tentes des déplacés.
Dans le nord, notamment à Jabalia, et dans les quartiers al-Zaytoun, Chouja’iya et al-Touffah de Gaza-ville où les raids aériens et les bombardements d’artillerie se relayaient. Et dans le sud notamment sur les tentes à Khan Younes et les zones d’al-Mawasi à Rafah.
422 personnes ont été blessées, précise le ministère de la Santé à Gaza. « La plupart d’entre eux sont grièvement blessés et ne tardent pas à succomber en raison d manque d’équipements médicaux en raison de l’interdiction israélienne », a averti le porte-parole de la Défense civile Mahmoud Bassal.
5 martyrs de la famille Abou Maarouf sur une tente hier
Enfants tués par les raids
Pour l’AFP, M. Bassal a détaillé 7 frappes aériennes menées par des drones ou des avions de chasse ayant fait un total de 35 morts ce dimanche, dont 9 enfants (3 à Jabalia, dans le nord du territoire, et 6 à Gaza-ville).
Interrogée par l’AFP sur les propos de M. Bassal, l’armée israélienne n’avait pas répondu en début de soirée.
Sur les réseaux sociaux les images de ces enfants sont de plus en plus nombreuses.
Des enfants blessés dans un raid israélien sur le quartier al-Sabra à Gaza-ville où il y a eu 4 martyrs dont une enfant.
Enfants tués par la faim
Le directeur de l’hôpital al-Chifa a en outre mis en garde contre la hausse des cas d’enfants qui meurent de faim, assurant que leur chiffre s’élève désormais à 66.
« Une catastrophe sanitaire imminente menace toute une génération d’enfants de Gaza qui souffrent de malnutrition et de déficience immunitaire » a-t-il averti.
S’est ajoutée le témoignage du médecin urgentiste américain James Smith qui a servi à Gaza. Selon lui « la mort des nourrissons est due à une politique préméditée » de l’occupation israélienne.
Sarah, amputée des deux bras
Les médias palestiniens ont rendu compte du cas de Sara Al-Barsh, 10 ans, dont les bras ont été amputés et le père a été tué dans une frappe aérienne israélienne sur la ville de Gaza. Elle tente de s’adapter malgré le fait qu’elle vive sous une tente dans un camp de déplacés.
Et le cas de Batoul qui a été blessée à la tête dans un raid israélien depuis plus de 40 jours sur la rue al-Jala’ à Gaza-ville et qui a besoin d’être hospitalisée à l’étranger pour échapper à la mort.
Plus de 84 mille martyrs
Une première enquête indépendante sur le nombre de morts dans la bande de Gaza donne des chiffres supérieurs à ceux fournis par le ministère de la Santé à Gaza.
L’étude, publiée sur le serveur de prépublication medRxiv la semaine dernière, indique « qu’environ 84 000 personnes ont été tuées entre octobre 2023 et début janvier 2025 », plus de la moitié étant des femmes âgées de 18 à 64 ans, des enfants ou des personnes de plus de 65 ans.
Les dernières statistiques du ministère de la Santé, publiées le 25 juin, ont fait état de 56 200 martyrs. Cependant, certains mettent en doute l’exactitude de ses chiffres d’autant plus que la guerre a progressé et les centres médicaux sur lesquels le ministère s’appuie pour ses données de mortalité ont été endommagés.
Grâce à la couverture de Washington
Condamnant les crimes atroces, le ciblage des enfants par la faim, les pilonnages et les massacre qui violent le droit international, le Hamas a assuré : « L’occupation commet ses crimes parce qu’elle sait qu’elle a l’abri de toute responsabilité, grâce à la couverture que lui fournit Washington qui est complice de ces crimes. »
Nouvel ordre d’évacuation
L’armée d’occupation par la voix de son porte-parole arabophone Avichai Adrei a donné l’ordre d’évacuer 17 régions au nord de Gaza et sommé les habitants de se rendre à al-Mawasi à Khan Younes, quoique cette région est désormais bondée et fermée.
L’armée d’occupation a, pour sa part, assuré avoir liquidé Hakam al-Issa qu’elle a qualifié être « l’un des fondateurs du Hamas et le dernier cadre de son commandement suprême de sa branche armée les Brigades al-Qassam et ce lors d’un raid sur ce quartier.
Le martyre d’un pilier des Qassam
Son martyre a été confirmé par des médias palestiniens qui ont indiqué qu’il était membre du Conseil militaire des Qassam et a été tué vendredi 27 juin.
Selon le site d’information Quds News, il est considéré comme le pionnier du système de formation militaire des Brigades al-Qassam et l’un des fondateurs de ses académies militaires et de renseignement. Il a ensuite supervisé l’élaboration de plans de défense complets et contribué à la planification d’opérations offensives majeures. Il a joué un rôle déterminant dans l’introduction de diverses expertises scientifiques et techniques dans le domaine de la formation, formant des milliers de résistants sous sa tutelle.
Connu sous le patronyme Abou Omar al-Souri, il avait juré qu’il ne sortira jamais de Gaza que pour aller au paradis, selon Quds News.
Son épouse et son petit-fils ont été tués avec lui.
Source: Divers