Un média britannique a rendu compte d’une hausse des cas de soldats israéliens qui refusent de servir dans la bande de Gaza.
« Les forces de réserve israéliennes s’effondrent et le taux de participation a baissé de moitié », a indiqué un spécialiste social travaillant parmi les réservistes de l’armée d’occupation pour le Times. « L’armée ne perçoit plus les habitants de Gaza comme des humains », a-t-il souligné
Interviewés par le journal, ces soldats refuseniks ont déploré « une guerre sans fin », selon le Times.
L’un d’entre eux a déclaré être choqué par cette guerre « qui se poursuit sans but, au mépris de la vie des otages et avec la mort de beaucoup d’innocents »
« Ils disent qu’ils veulent détruire le Hamas, mais il est toujours présent. Ils disent qu’ils veulent éviter une catastrophe humanitaire à Gaza mais ce n’est pas ce que nous avons vu », a confié ce soldat sous couvert de l’anonymat qui dit avoir passé 270 jours à Gaza.
Samedi des milliers d’Israéliens ont manifesté a Tel Aviv pour exiger un accord en vue de libérer la cinquantaine de captifs israéliens encore détenus dans la bande de Gaza.
Selon l’AFP, c’était la première manifestation hebdomadaire depuis le cessez-le-feu entré en vigueur le 24 juin entre Israël et l’Iran. Pendant les 12 jours du conflit, déclenché par l’entité sioniste, les autorités israéliennes avaient interdit les rassemblements publics pour des questions de sécurité.
« J’espère maintenant la fin de la guerre à Gaza, car il n’y a rien de plus qui puisse arriver là-bas », a déclaré à l’AFP un des manifestants, Dany Falk, retraité de 80 ans.
« Nous avons juste besoin de récupérer nos [otages], les 50 personnes là-bas », a-t-il ajouté.
« Jamais de ma vie, même dans mes pires cauchemars, je n’aurais pensé devoir manifester pour ramener des citoyens israéliens qui ont été enlevés dans leur propre lit », a commenté une autre manifestante, Maayam Oz, travaillant pour une ONG.
« Presque deux ans après [le début de la guerre], nous devons encore venir ici chaque samedi ou tous les deux jours, et lutter contre [notre] propre gouvernement pour ramener [nos] concitoyens chez eux », a-t-elle déploré.
« La guerre avec l’Iran s’est achevée par un accord. La guerre à Gaza doit se terminer de la même manière, par un accord qui ramène tout le monde à la maison », a proclamé dans un communiqué le Forum des familles, principale organisation des proches des captifs enlevés par le Hamas pour obtenir la libération de plusieurs milliers de Palestiniens enlevés en Cisjordanie occupée.
Selon l’AFP, certains manifestants ont interpellé directement le président des Etats-Unis, Donald Trump. Celui-ci a prêté main forte au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu dans sa guerre contre l’Iran, en ordonnant des frappes américaines menées le 22 juin sur des installations du programme nucléaire iranien, avant d’imposer un cessez-le-feu.
« Président Trump, mettez fin à la crise à Gaza. Le Nobel vous attend », pouvait-on lire sur une pancarte en allusion à l’ambition affichée du milliardaire républicain d’obtenir le prix Nobel de la paix.
« J’en appelle au Premier ministre Netanyahu et au président Trump », a lancé dans la manifestation Liri Albag, ex-otage libérée en janvier dans le cadre d’une trêve entre le Hamas et Israël.
« Vous avez pris des décisions courageuses sur l’Iran. Prenez-en une tout aussi courageuse pour arrêter la guerre à Gaza et pour ramener [les otages] chez eux », a-t-elle lancé.
L’ancien Premier ministre israélien Naftali Bennett a déclaré qu’Israël doit mettre fin à la guerre contre Gaza, récupérer les otages et se retirer dans la « zone tampon ».
Source: Divers