Le centre de recherche pour les études strategiques et internationales basé à Washington, a estimé dans un rapport que » le système de défense antimissiles Bavar 373 , jouit d’une haute- technologie comparable au S-300 russe », a rapporté l’agence d’informations iraniennes FarsNews.
Le rapport note que « la télévision iranienne a montré le 4 mars dernier des images du premier tir réel du système antiaérien russe S-300 à Semnan, province du centre de l’Iran. On peut y voir deux missiles de type Fakel 48N6E/E2 cibler des drones. Leur portée est de 150 kilomètres ».
Le radar Fire Control 30N6E est capable de détecter six cibles à la fois, à une distance de 200 km, et de guider le missile 48N6E vers sa cible. Les images montrent aussi le radar à longue portée Big Bird 64N6E/E2, capable de détecter 20 cibles à une distance de 300 km et le radar tridimensionnel et à balayage électronique 96L6E.
Le rapport estime que » le système S-300 importé en Iran est issu de la nouvelle génération de système antiaérien russe. L’Iran s’est doté d’un système aussi puissant que le S-300, capable de cibler les bombardiers de cinquième génération qui peuvent voler à basse altitude ».
Et de poursuivre : »La combinaison du radar 64N6E du S-300 avec le radar 1L119 Nebo (fourni auparavant par la Russie) donne la possibilité aux opérateurs iraniens de distinguer les cibles à basse altitude des autres cibles, et d’opter pour la meilleure réaction possible ».
« En 2011, Moscou a vendu à l’Iran le très performant radar Avtobaza-M, monté sur camion, qui est capable de brouiller l’équipement des avions et les instruments électroniques de guidage des missiles d’attaque à une distance de 150 km », souligne le rapport.
En effet, ces brouilleurs de radar sont une composante du système antiaérien russe le plus sophistiqué pour l’alerte précoce des avions d’assaut et des missiles en approche.
Par ailleurs, le S-300 peut opérer en mode « silencieux » sans que ses radars fonctionnent jusqu’à la fin d’une opération, à l’aide des radars passifs Avtobaza et Kolchuga.
Concernant l’installation du S-300 dans la capitale iranienne Téhéran, les centres atomiques sensibles, les raffineries et le détroit d’Ormuz, le rapport précise qu’ »entre 4 et 5 unités de ce système mobile ont été exportées en Iran. Chaque système est doté de 4 batteries, dont chacune comprend entre 6 et 12 lance-missiles. L’Iran affirme que son système antiaérien Bavar 373, construit localement, est aussi performant que le S-300 russe ».
Le système Bavar 373 est capable de détruire des missiles de croisière, des drones et des avions de combat, à une distance de 27 km, selon le ministère iranien de la Défense. Les Gardiens de la Révolution islamique ont mené, en février dernier, des exercices militaires mettant en scène une grande partie de ses systèmes antiaériens et radars locaux.
Le rapport conclut: « Nul doute, que peu de pays peuvent construire des radars et des missiles antiaériens téléguidés à moyenne ou longue portée. Si les Iraniens réussissent à relever ce défi, ils arriveront bientôt à une autosuffisance et seront même aptes à exporter leur Bavar 373 ».
Source: Médias