Les chiffres obtenus par notre site révèlent que le taux de participation aux différentes activités réalisées pendant les 10 jours et nuits de célébration d’Achoura a connu cette année une hausse vertigineuse. Quelque 750 mille personnes y ont participé.
Parmi ces activités, figurent surtout et toujours les majlis husseinis. Organisés de jours comme de nuit, ces rencontres sont l’occasion pour un lecteur de la sirate, la biographie, de raconter avec un style lyrique l’épopée de Achoura, au cours de laquelle l’imam Hussein, le petit fils du prophète et l’un des 12 imams infaillibles dans l’école jaafarite duodécimaine a été massacré ainsi que les membres de sa famille et ses compagnons en l’an 61 de l’hégire.
Une nouveauté depuis quelques années mais qui a aussi connu une ampleur sans précédent : les madayef. Ce mot est issu du radical diafa qui veut dire l’hospitalité. Il s’agit de tentes érigées au bord des routes, dans des villes et des villages libanais où sont offerts gratuitement des plats cuisinés sur place, « pour l’amour de l’imam Hussein ». Le plus souvent, c’est une spécificité qui est offerte pendant l’Achoura : la Harissa qui est cuisinée avec du blé, de la viande ou du poulet. Mais aussi du riz kabseh, des manakiche (pizza au fromage ou au thym) et autres.
L’idée de ces madayef qui sont réalisés et financés par les gens eux-mêmes est venue de l’Irak, depuis la procession de l’Arabaïne de l’imam Hussein.
Des chiffres officiels diffusés par les municipalités qui donnent les autorisations et supervisent l’édification des tentes avancent qu’il y en a eu 1.528 cette année, dans la banlieue sud, dans le mont Liban et au nord du pays. Ils étaient quelques 700 l’an dernier. L’Organisme sanitaire islamique du Hezbollah a aussi participé à cette suprivision et au contrôle de la propreté pendant les travaux de cuisine et de distribution décidé exclusivement après la fin des majlis.
Il est aussi question que près d’1 million 800 mille rations alimentaires ont été offertes par ces madayef pendant ces dix jours.
60.000 volontaires se sont consacré pour le service de ces madayef ainsi que dans l’organisation et les travaux de déblayage des rues pendant et après, jusqu’au jour de la procession principale qui s’est déroulée dans la banlieue sud mercredi.
Une particularité a marqué aussi ces madayef : en plus d’une décoration raffinée basée sur les bannières noires se sont ajoutés cette année les portraits de 380 combattants martyrs sur la voie d’al-Qods. En plus de ceux des commandant martyrs, dont haj Imad Moughniyeh, haj Qassem Soleimani, sayed Abbas Moussawi, cheikh Ragheb Harb et d’autres.
Ci-dessous, dans la ville de Nabatiyeh au sud du Liban
Source: Divers