Des dizaines de soldats de réserve israéliens ont annoncé leur refus de reprendre le service militaire dans la bande de Gaza et ont signé la première lettre dans ce sens, depuis le début de la guerre le 7 octobre, c’est ce qu’ont rapporté, le mardi 25 juin, les médias israéliens.
Jouissant d’un soutien américain, la guerre israélienne contre Gaza a fait environ 124 000 martyrs ou blessés Palestiniens, pour la plupart des enfants et des femmes, et plus de 10 000 disparus dans un contexte de destruction massive et de famine qui a coûté la vie à des dizaines d’enfants.
Le journal israélien Haaretz a révélé que « 42 soldats de réserve, qui ont servi dans l’armée pendant la guerre actuelle, ont signé fin mai la première lettre de refus de servir au sein de Tsahal, depuis le début de la guerre ».
Dix d’entre eux ont signé la lettre de leur nom complet et les autres de leurs initiales et y ont déclaré : « Les six mois pendant lesquels nous avons participé à l’effort de guerre nous ont prouvé que l’action militaire à elle seule ne permettra pas de ramener les personnes kidnappées. »
Tel Aviv estime qu’il y a 120 captifs israéliens à Gaza, tandis que le Hamas a annoncé que plus de 70 d’entre eux ont été tués lors des raids lancés par les forces d’occupation. Ces dernières détiennent environ 9 500 Palestiniens dans leurs prisons.
Les soldats ont ajouté : « Nous ne retournerons pas au service militaire à Gaza, même si nous payons le prix de notre position ».
Les soldats ont en outre exprimé leur rejet de l’attaque terrestre en cours contre la ville de Rafah (sud) de Gaza depuis le 6 mai, au cours de laquelle les forces d’occupation ont pris le contrôle du côté palestinien du passage terrestre de Rafah avec l’Egypte.
Ils ont déclaré : « Cette invasion, en plus de mettre en danger nos vies et celles de personnes innocentes à Rafah, ne ramènera pas vivants les captifs israéliens. Soit Rafah, soit les captifs, et nous choisissons les captifs ».
Les soldats ont poursuivi : « C’est pourquoi, après la décision d’entrer à Rafah au détriment d’un accord d’echange, nous, soldats de réserve, hommes et femmes, déclarons que notre conscience ne nous permet pas d’ignorer la vie des personnes kidnappées et de gâcher un autre accord. »
Les factions palestiniennes accusent le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu d’entraver un accord de cessez-le-feu contre un échange de prisonniers, après des mois de négociations indirectes sous la médiation de l’Égypte et du Qatar et avec la participation des États-Unis.
En mai dernier, le Hamas et le reste des factions palestiniennes ont accepté une proposition d’accord entre l’Égypte et le Qatar, mais Netanyahu l’a rejeté, affirmant qu’elle ne répondait pas aux conditions d’Israël.
Rappelons que pour la 18e année, les forces d’occupation israéliennes assiègent la bande de Gaza et leur guerre a forcé environ 2,3 millions de Palestiniens, à fuir dans des conditions catastrophiques, avec une grave pénurie de nourriture, d’eau et de médicaments.