Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) affirme que plus de 630 000 Palestiniens ont été déplacés depuis la rupture par ‘Israël’ du cessez-le-feu de près de deux mois avec le mouvement de résistance Hamas dans la bande de Gaza assiégée.
Dans son dernier rapport sur la situation humanitaire à Gaza communiqué ce dimanche 1er juin, l’OCHA a indiqué qu’au moins 632 000 personnes avaient de nouveau été déplacées depuis le 18 mars.
Selon l’analyse de l’OCHA, depuis la rupture du cessez-le-feu, ‘Israël’ a émis plus de 30 ordres d’évacuation couvrant 68 localités, certaines à plusieurs reprises.
‘Israël’ a eu recours à des ordres de déplacement massif et à des assauts militaires incessants pour forcer systématiquement les civils à se réfugier dans cinq zones restreintes qui représentent désormais moins de 20 % de Gaza.
Ces zones, ainsi que les zones qui ont été annoncées interdites par l’armée d’occupation israélienne et qui ne cessent de s’étendre représentent plus de 80 % de la bande de Gaza.
L’ampleur et la fréquence incessante de ces ordres d’évacuation ont rendu pratiquement impossible la recherche d’un refuge. Ce schéma révèle une campagne délibérée de démantèlement et de dépeuplement de Gaza – un processus de déplacement forcé qui constitue un crime de guerre.
La coalition d’extrême droite au pouvoir en ‘Israël’, dirigée par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, a approuvé la proposition de Donald Trump concernant Gaza, visant à déplacer définitivement la population hors du territoire palestinien pour y construire des complexes immobiliers balnéaires.
Le communiqué de l’OCHA indique également qu’environ 30 travailleurs humanitaires ont été tués dans les attaques et frappes israéliennes pour le seul mois de mai : « De plus, au moins 28 travailleurs humanitaires ont été tués depuis le 1er mai.»
Au total, 452 travailleurs humanitaires ont été tués depuis le déclenchement de la guerre israélienne, le 7 octobre 2023.
En outre, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU a précisé que le système de santé a été paralysé par les attaques israéliennes et débordé en raison de la campagne militaire israélienne brutale en cours dans la bande de Gaza sous blocus.
Parallèlement, des dizaines d’autres civils ont été tués dimanche matin lorsque l’armée israélienne a ouvert le feu sur des Palestiniens se dirigeant vers un point de distribution d’aide dans le sud de la bande de Gaza.
Le Hamas a dénoncé ce massacre, le qualifiant de preuve de la nature fasciste du régime israélien et ajoutant qu’ouvrir le feu sur des civils révèle une intention préméditée de commettre ce crime.
Le mouvement de résistance palestinien a tenu ‘Israël’ et l’administration américaine pleinement responsables de la tuerie de dimanche, sans manquer de dénoncer l’utilisation de la famine comme arme de guerre contre les Palestiniens.
Le Hamas a également appelé l’ONU à former une commission d’enquête internationale indépendante pour enquêter sur les crimes systématiques à Gaza et poursuivre ses auteurs en tant que criminels de guerre.
Les agences d’aide internationales ont déjà averti que les projets israéliens de contrôle de la distribution de l’aide à Gaza, y compris la proposition soutenue par les États-Unis, ne feraient qu’aggraver les souffrances des Palestiniens dans ce territoire dévasté.