27 nouveaux Palestiniens sont tombés en martyrs et plus de 200 autres blessés, ce mardi 3 juin, lorsque l’armée d’occupation israélienne a ouvert le feu sur des personnes déplacées attendant de l’aide près du centre d’aide israélo-américain à l’ouest de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé de Gaza.
Plusieurs vidéos postées par les réseaux sociaux montrent une partie de ces victimes.
Un enfant pleure en faisant ses adieux à sa mère, exécutée par l’occupation alors qu’elle tentait d’obtenir de l’aide humanitaire à l’ouest de Rafah.
طفل يبكي ويودع والدته التي أعدمها الاحتلال خلال محاولتها الحصول على المساعدات الإنسانية غرب رفح. pic.twitter.com/WVCJaR49MC
— شبكة قدس الإخبارية (@qudsn) June 3, 2025
Les cris d’un jeune homme blessé par les forces d’occupation alors qu’il tentait d’obtenir de l’aide humanitaire américaine à l’ouest de Rafah.
عاد بقليل من الطعام جريحا..
صرخات شاب أصيب برصاص الاحتلال خلال محاولته الحصول على المساعدات الأمريكية الإنسانية غرب رفح. pic.twitter.com/IZr3KGwQ7f
— شبكة قدس الإخبارية (@qudsn) June 3, 2025
En réaction, le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, Volker Türk, a qualifié ce mardi de « crimes de guerre » les attaques contre des civils près des centres d’aide dans la bande de Gaza.
Dimanche, l’armée d’occupation israélienne avait également commis un massacre en ouvrant le feu sur des milliers de civils rassemblés près d’un centre de distribution d’aide humanitaire américain (GHF) à l’ouest de Rafah, alors qu’ils tentaient de se procurer de la nourriture pour leurs enfants et leurs familles.
Plus de 30 d’entre eux sont tombés en martyrs et 200 autres blessées, dont des dizaines grièvement atteintes, selon le ministère de la Santé.
Guterres appelle à juger les auteurs de ces massacres
Entre-temps, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a exprimé, lundi, son indignation face aux massacres de Palestiniens en quête d’aide humanitaire à Gaza.
« Je suis consterné par les informations selon lesquelles des Palestiniens ont été tués et blessés, hier, alors qu’ils cherchaient de l’aide à Gaza. Il est inacceptable que des Palestiniens risquent leur vie pour de la nourriture », a déclaré Guterres dans un communiqué.
Le Secrétaire général de l’ONU a réclamé une enquête « immédiate » et « indépendante » sur ces événements et a exigé que « les auteurs de ces meurtres répondent de leurs actes ».
Le bureau des médias du gouvernement de Gaza a indiqué qu’au moins 52 Palestiniens ont été tués et 340 blessés depuis que le mécanisme de distribution de l’aide mis en place par ‘Israël’, le 27 mai, par l’intermédiaire de la Fondation humanitaire de Gaza (Gaza Humanitarian Foundation, GHF), soutenue par les Israéliens et les Américains, et qui contourne les agences de l’ONU.
Guterres a souligné les obligations d’Israël en vertu du droit humanitaire international à faciliter l’aide et a appelé à une assistance sans entrave et à échelle suffisante « pour répondre aux besoins colossaux. »
« Je continue d’appeler à un cessez-le-feu immédiat, permanent et durable. Tous les prisonniers doivent être libérés immédiatement et sans condition », a-t-il déclaré, ajoutant qu’il n’y avait pas de solution militaire à la guerre génocidaire israélienne contre Gaza.
« Les Nations Unies doivent être autorisées à travailler en toute sécurité dans des conditions de respect total des principes humanitaires », a-t-il déclaré.
Faisant fi des appels internationaux à un cessez-le-feu, l’armée d’occupation israélienne poursuit sa guerre génocidaire contre la Bande de Gaza depuis octobre 2023, tuant plus de 54 400 Palestiniens, dont une majorité de femmes et d’enfants.
Les organisations humanitaires mettent désormais en garde contre le risque de famine qui menace la population de l’enclave palestinienne.