Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a déclaré, le lundi 3 juin, qu’il n’était « pas prêt à mettre fin » à la guerre en cours contre la Bande de Gaza, affirmant que les propos du président Joe Biden concernant la proposition d’un cessez-le-feu étaient « inexacts. »
« Je ne suis pas prêt à mettre fin à la guerre », a déclaré Netanyahu, cité par le radiodiffuseur public KAN, lors d’une réunion à huis clos de la commission des affaires étrangères et de la défense de la Knesset.
Il a affirmé que les détails de la proposition de cessez-le-feu présentée par Joe Biden étaient « inexacts ».
« Les grandes lignes présentées par Biden sont partielles. La guerre sera arrêtée dans le but de ramener les otages et ensuite nous pourrons avoir une discussion », a-t-il déclaré.
« D’autres détails n’ont pas été divulgués. Nous pourrions cesser les combats pendant 42 jours pour faciliter le retour des otages, mais nous ne renoncerons pas à notre objectif de victoire totale », a-t-il estimé.
Le premier ministre israélien a refusé d’évoquer le nombre de détenus palestiniens qui seraient libérés dans le cadre d’une proposition d’échange de prisonniers.
Vendredi, Joe Biden a déclaré qu’Israël avait présenté un accord en trois phases qui mettrait fin aux hostilités à Gaza et garantirait la libération des prisonniers détenus dans l’enclave côtière.
Le Hamas, pour sa part, a déclaré qu’il « répondra positivement à toute proposition qui inclut un cessez-le-feu permanent, un retrait total de la Bande de Gaza, des efforts de reconstruction, le retour des personnes déplacées et la conclusion d’un accord global d’échange de prisonniers ».
‘Israël’ poursuit son offensive meurtrière contre la Bande de Gaza en dépit d’une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies exigeant un cessez-le-feu immédiat.
Plus de 36 400 Palestiniens sont tombés en martyre dans la Bande de Gaza, depuis le 7 octobre 2023, dont une grande majorité de femmes et d’enfants, tandis que plus de 82 600 autres ont été blessés, selon les autorités sanitaires locales.
Près de huit mois après le début de la guerre israélienne, la Bande de Gaza est soumise à un blocus israélien qui prive les habitants de denrées alimentaires, d’eau potable et de médicaments.
‘Israël’ est poursuivi pour « crime de génocide » devant la Cour internationale de justice (CIJ) qui, dans sa dernière ordonnance, a enjoint Tel-Aviv de mettre immédiatement fin à son offensive contre la ville de Rafah, au sud de la Bande de Gaza, où plus d’un million de Palestiniens s’étaient réfugiés avant que la ville ne soit envahie, le 6 mai dernier.