Le plan du président américain Donald Trump pour la Syrie a été publié dans le quotidien américain Washington Post.
Il prévoit une hausse de l’aide militaire à la milice à majorité kurde des Forces démocratiques syriennes dans ce pays, ce qui va à l’encontre des revendications d’Ankara qui classe ce groupe dans sa liste des organisations terroristes, du fait qu’elle comporte des éléments des Unités de protection du peuple kurde (YPG), lesquels sont le bras armé du PKK interdit en Turquie.
En plus du fait que ce plan préconise une hausse des effectifs américains en Syrie, estimés pour l’instant à quelques 500 formateurs et entraineurs, il élimine les restrictions que l’ancien président Barack Obama avait imposées aux forces spéciales américaines dépêchées dans ce pays.
Désormais, elles peuvent envoyer des éléments vers les lignes avancées de combat et peuvent prendre des décisions sans revenir au commandement qui siège à Washington.
Selon l’article du journal, des forces américaines ont été obligées de se rendre à Manbij pour éviter un face-à-face entre ses deux alliés turc et kurde syrien.
L’administration américaine perçoit que de nouvelles alliances ont de facto vu le jour en Syrie, en allusion aux forces turques, kurdes et celles du régime syrien, lesquelles se battent toutes contre Daesh.
Le Pentagone semble admettre une éventuelle collaboration avec la Russie sur le dossier syrien mais ne semble pas enchanté par le rôle que la Russie et la Syrie ont joué pour séparer les Turcs des Kurdes. D’autant que les troupes de Damas pourraient très bien avancer en direction de Manbij.