Le journal américain The Wall Street Journal a conclu que l’Occident a échoué dans ses tentatives de mettre rapidement l’économie russe à genoux, ce qui reflète une plus grande impasse sur le champ de bataille, malgré l’éventail de l’aide occidentale et du soutien économique à Kiev ».
Dans un article intitulé « L’Occident a attaqué l’économie russe… et le résultat est une autre impasse », le journal a rappelé qu’un responsable de la Maison Blanche avait averti Moscou, quelques semaines après le début de l’opération militaire russe en Ukraine, qu’un ensemble de sanctions menées par son pays pourrait « réduire de moitié l’économie russe ».
L’UE a imposé des sanctions massives et sans précédent contre la Russie en réponse à son opération militaire en Ukraine déclenchée le 24 février 2022 et à l’annexion des régions ukrainiennes de Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson. Ces sanctions viennent s’ajouter aux mesures déjà imposées à la Russie depuis 2014 à la suite de l’annexion de la Crimée et de l’absence de mise en œuvre des accords de Minsk.
Cependant, rapporte le WSJ, la semaine dernière, le Fonds monétaire international a publié des nouvelles plutôt optimistes au Kremlin. Il a affirmé qu’il s’attend à ce que l’économie russe progresse de 1,5 % cette année, soutenue par les lourdes dépenses de l’État.
Le Wall Street Journal a ajouté que cet optimisme survient après que l’économie russe s’était contractée l’année précédente de 2,1 %, affectée par les sanctions.
Selon des analystes cités par le journal américain, la résilience de l’économie russe s’est traduite par une forte relance gouvernementale, représentée par le passage à une « économie de guerre » et la réorientation de ses échanges vers des partenaires asiatiques, principalement la Chine et l’Inde.
La poursuite de la demande mondiale de produits russes a également stimulé l’économie de Moscou, ajoute le WSJ.
Le journal cite Nicholas Mulder, professeur d’histoire à l’université Cornell aux États-Unis, spécialisé dans les sanctions.
Il assure que « la taille de la Russie ne permet pas de l’isoler de l’économie mondiale… car elle reste une source essentielle de matières premières de première nécessité aux industries de pointe, et un important fournisseur de nourriture et d’engrais pour le tiers-monde ».
Il y a deux jours, le ministre russe des Finances, Anton Siluanov, a déclaré que l’économie russe allait croître de plus de 2 % cette année, et que le déficit budgétaire fédéral se situerait entre 2 et 2,5 % du PIB.
Le mois dernier, le site britannique Unherd a publié un rapport dans lequel il concluait de la supériorité de l’économie russe sur son homologue allemande, ce qui prouve que les sanctions n’ont pas été très efficaces.
Source: Médias