Le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian a brossé un tableau clair des points de vue de Téhéran sur l’Irak, la région et certaines questions internationales. Il a rencontré également le chef de la politique étrangère de l’Union européenne, Josep Borrell, à Amman en marge de la conférence Bagdad II.
Prenant la parole à la conférence de Bagdad II, le mardi 20 décembre, M.Abdollahian a tenu à souligner le soutien constant de la République islamique d’Iran (RI) au gouvernement et au peuple irakien, avant d’exprimer l’espoir que, « grâce à l’interaction et à la coopération des pays participant à cette réunion, la région du golfe Persique connaîtra plus de développement, de prospérité et de stabilité ».
Selon ce dernier, le dialogue et la coopération entre les pays de la région pour parvenir à une compréhension commune sur la stabilité, la paix et le développement ne sont pas un choix, mais une nécessité absolue.
« Nous considérons que la paix et la stabilité en Iran sont indissociablement liées à la stabilité et à la sécurité de la région tout entière, et c’est sur cette base que notre politique immuable consiste à éviter la guerre et à contribuer à rétablir la sécurité et la stabilité dans la région », a souligné le chef de la diplomatie iranienne.
M.Abdollahian s’est félicité du rôle régional positif de l’Irak dans l’établissement de la paix et de la stabilité à l’échelle régionale ainsi que la promotion de la culture du dialogue, sans manquer de rappeler la volonté de Téhéran d’approfondir la coopération régionale.
« La sécurité n’est pas quelque chose qui peut être importée ou achetée, et elle ne peut pas être sélectionnée d’une région à l’autre. La RII s’attend à ce que les pays voisins ne soient pas menacés depuis le territoire irakien », a-t-il renchéri.
Le premier diplomate iranien a estimé que « le modèle de coalition le plus efficace parmi les pays de la région est la coalition pour la paix et le développement avec la participation de tous les pays de la région ».
Et à cet égard, il a rappelé la nécessité de la coopération des pays concernés face aux défis régionaux, tels que les questions environnementales.
Il a ensuite énuméré les capacités géopolitiques et économiques de la région dans le domaine du transport et du transit entre l’Asie, l’Europe et l’Afrique, les qualifiant de moteurs dynamiques pour une coopération conjointe entre les pays de la région.
Il a également mis l’accent sur une région exempte d’armes nucléaires et armes de destruction massive et la nécessité d’empêcher la possibilité de menacer la sécurité régionale par les ogives nucléaires du régime sioniste.
Abdollahian a qualifié la cause palestinienne de « première question » du monde de l’islam et apporté le soutien de son pays à la résistance face à l’occupation, disant que la solution politique à la question palestinienne consiste à tenir un référendum, selon le principe du « droit à l’autodétermination », parmi les premiers habitants de la Palestine historique, qu’ils soient musulmans, juifs ou chrétiens, à former un État palestinien unifié, avec la noble Qods comme capitale.
Dans une autre partie de son discours, le ministre iranien des Affaires étrangères a fait allusion aux discussions sérieuses de ces deux dernières années de Téhéran sur son programme nucléaire pour accéder à un bon accord solide et durable, et de poursuivre : « Aujourd’hui, je me suis entretenu avec M. Josep Borrell, chef la politique étrangère de l’Union européenne, et tout en le remerciant pour son rôle constructif dans les négociations de Vienne, je lui ai dit que nous sommes prêts à résumer en respectant les lignes rouges. »
Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a indiqué mardi avoir discuté avec son homologue iranien Hossein Amir-Abdollahian, lors d’une rencontre en Jordanie.
Borrell a souligné dans un tweet que les deux parties avaient convenu de « garder ouverts les canaux de communication et de restaurer » l’accord sur le nucléaire.
Source: Avec PressTV