Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a affirmé le mercredi 6 juillet n’avoir avancé aucune demande outrepassant l’accord encadrant le programme nucléaire iranien conclu en 2015 entre l’Iran et les grandes puissances.
« Nous n’avons aucune exigence qui aille au-delà de l’accord nucléaire, contrairement à certaines affirmations de la partie américaine dans les médias », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse conjointe à Téhéran avec son homologue qatari, Mohammad ben Abderrahmane Al-Thani.
« Nos demandes s’inscrivent dans le cadre de l’accord de 2015 », a-t-il insisté.
Le chef de la diplomatie iranienne a tenu ainsi à démentir les propos tenus mardi par l’émissaire américain pour l’Iran, Robert Malley, sur la radio publique américaine NPR.
« Ils (les Iraniens), y compris à Doha, ont ajouté des exigences (…) que quiconque pourrait considérer comme n’ayant rien à voir avec l’accord nucléaire, des choses qu’ils ont voulues dans le passé et que nous, les Européens et d’autres avons clairement dit que cela ne fait pas partie de cette négociation », avait dit le responsable américain, cité par l’AFP.
Des pourparlers indirects ont eu lieu fin juin à Doha entre les Etats-Unis et l’Iran, par l’intermédiaire de l’Union européenne, pour tenter de débloquer les négociations lancées en avril 2021 à Vienne afin de ressusciter l’accord de 2015 (ou JCPOA).
Les discussions de Doha n’ont permis « aucun progrès », selon Washington.
Selon M. Amir-Abdollahian, « lors des récents pourparlers à Doha, l’une des principales questions sur lesquelles nous nous sommes concentrés était la garantie effective de la part de Washington (que l’Iran pourra bénéficier) des avantages économiques de l’accord ».
« Les Etats-Unis doivent s’engager à ce que l’Iran bénéficie pleinement des avantages de l’accord de 2015. Jusqu’à présent, la partie américaine n’a pas été en mesure » de le faire, a-t-il ajouté.
Washington s’est retiré unilatéralement en 2018 du JCPOA sous la présidence de Donald Trump, réimposant des sanctions économiques sévères contre l’Iran.
En conséquence, l’Iran s’est désengagé progressivement de l’accord.
Depuis avril 2021 des négociations indirectes ont lieu sous l’égide de l’Union européenne pour réintégrer les Etats-Unis à l’accord et ramener l’Iran au respect de ses engagements dictés par ce pacte, en échange de la levée de sanctions américaines visant Téhéran. Ces discussions sont bloquées depuis mars.