Condamnant les sanctions américaines et européennes imposées à la Syrie les qualifiant d’illégales, La Russie a accusé les États-Unis de vouloir provoquer une famine dans ce pays.
Lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, le vendredi 20 mai, sur la situation humanitaire en Syrie, le représentant permanent adjoint de la Russie auprès de l’ONU, Dmitry Polyanskiy, a reproché à l’ONU d’essayer toujours d’écarter la question de l’impact dévastateur de sanctions unilatérales imposées par l’Union européenne et les États-Unis sur l’économie de la Syrie.
« Les Syriens ordinaires sont pris en otage, privés d’accès non seulement à leurs ressources pétrolières, mais aussi à leurs fermes qui alimentaient auparavant toute la région », a-t-il déploré.
Et de poursuivre : « Washington, qui occupe ces terres syriennes, travaille depuis longtemps, pour causer une famine dans ce pays, qui par le passé jouissait de l’autosuffisance alimentaire ».
M. Polyanskiy souligné que « la licence délivrée par le Trésor américain, le 12 mai, qui donne le feu vert aux investissements étrangers dans le nord-ouest et le nord-est de la Syrie, représente une justification du pillage par Washington de blé syrien à l’est de l’Euphrate ».
Le délégué adjoint russe a exprimé le regret de Moscou que la direction des Nations unies n’ait pas commenté de manière adéquate cette question jusqu’à présent, en particulier lors d’une réunion tenue hier sur la sécurité alimentaire mondiale, affirmant que « mettre fin à cette situation qui contredit le droit international aurait rendu la vie plus facile, non seulement pour de nombreux Syriens ordinaires, mais aussi pour leurs voisins. Sachant qu’avant l’intervention américaine, la Syrie vendait ses surplus de nourriture ».
Le diplomate russe a en outre souligné que son pays n’acceptera pas de renouveler le mandat de l’ONU en juillet pour fournir une aide humanitaire à ces zones sans le consentement de Damas ».
« Cela viole la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Syrie. Le vote de la Russie sera décisif lors du vote prévu début juillet, car elle a le droit de veto sur les résolutions du Conseil de sécurité », a conclu M. Polyanskiy.
Pour sa part, le ministère syrien des Affaires étrangères et des Expatriés a déclaré que « l’aide aux organisations terroristes armées dans le nord-est et le nord-ouest de la Syrie, par les États-Unis et leurs outils occidentaux, a conduit à la destruction du potentiel économique de la Syrie et au pillage de sa richesse en coton, pétrole, blé et antiquités. »
Source: Médias