Le ministère de la Défense russe a annoncé avoir repris ses opérations offensives ce samedi 5 mars à partir de 18 :00 (heure locale) vu que « les autorités ukrainiennes ont refusé d’influer sur les nationalistes extrémistes de prolonger le temps de silence (la trêve) ».
Un cessez-le feu avait été conclu ce samedi matin pour évacuer les civils de la ville portuaire de Marioupol, située à l’est et assiégée depuis quelques jours. Mais l’évacuation n’a pas eu lieu et la Russie a accusé les autorités ukrainiennes et plus précisément des groupes d’ultranationalistes d’avoir empêché les habitants de partir afin de les utiliser comme des boucliers humains. « Aucun civil ne peut quitter ni Marioupol ni Volnovakha… Les brigades nationalistes ont profité du système de silence (trêve) pour renforcer leurs positions tout au long des corridors d’évacuation », a déploré le ministère russe de la Défense.
Les autorités ukrainiennes quant à elles accusent les troupes russes de continuer à bombarder la ville.
Privées d’eau, d’électricité et de nourriture, les deux villes se trouvent au bord de la catastrophe. La bataille relancée par les troupes russes est désormais centrée sur Marioupol, rapportent les médias occidentaux.
Une base conquise
Dans la journée, Moscou a assuré avoir conquis une base militaire ukrainienne proche de la ville de Kherson de 300 000 habitants, qu’elle a conquise le 2 mars dernier.
« Les forces russes se sont emparées d’une base militaire ukrainienne située à proximité du village Radensk dans la région de Kherson au sud du pays », a indiqué le ministère russe selon lequel les soldats ukrainiens avaient auparavant quitté cette base qui contient 4.5 tonnes de munitions dont des mines, des missiles téléguidés antichars, des obus de mortier, des munitions de chars…
Des chars ukrainiens de type T-64 et T-80, des blindés de transport de troupes, des véhicules de combat d’infanterie et des véhicules de la marque Ural sont stockés dans la base destinée a accueillir 4000 militaires, a rapporté l’agence russe Tass.
4 avions de combat ukrainiens abattus
Dans un nouveau bilan des pertes ukrainiennes, le porte-parole du ministère russe de la Défense Igor Konachenkov a indiqué que depuis le début de l’opération russe le 24 février, 2100 installations militaires ukrainiennes ont été détruites.
Ce samedi, 5 stations de radars et deux systèmes antiaériens de type Pok M-1 ont été bombardés.
Au total, ont été détruits selon les chiffres russes 108 antiaériens ukrainiens de type S-300 et Buk-M-1 et Ossa , 68 stations de radars, 748 chars et véhicules blindés, 76 lance-roquettes, 274 artillerie et mortiers de campagne, 532 unités de véhicules spéciaux et 59 drones.
Dans la soirée, les médias russes ont rapporté que 4 avions de combat ukrainiens de type Su-27 ont été abattus à près de 100 km de la capitale ukrainienne Kiev. Ils s’ajoutent aux 21 avions abattus au vol et 69 abattus su sol depuis le début du conflit, toujours selon les chiffres du ministère russe.
Source: Divers