Un Américain a été arrêté, dimanche 19 janvier, par les forces de sécurité libanaises alors qu’il était en train de filmer les affrontements entre fauteurs de troubles et des forces anti-émeutes devant le Parlement libanais.
Surnommé Nicholas A.D.F, de nationalité américaine, il envoyait cette vidéo au quotidien israélien Haaretz.
Le procureur général de cassation, le juge Ghassan Aouidat, a ordonné son arrestation. Le journaliste en question a été remis à la Direction des Renseignements de l’armée libanaise.
Des sources médiatiques ont indiqué que ce journaliste travaillerait également pour l’agence Reuters.
Entre-temps, le président libanais a réuni, ce lundi 20 janvier, les hauts responsables de la sécurité, au lendemain d’un week-end d’affrontements entre fauteurs de troubles et forces de l’ordre.
L’objectif est de « discuter des développements sur le plan sécuritaire et des mesures à prendre pour préserver la stabilité et le calme, selon l’agence officielle ANI.
Deux jours de suite, samedi et dimanche, la police anti-émeute a tiré des balles en caoutchouc, des grenades lacrymogènes, et utilisé ses canons à eau contre les fauteurs de troubles, à l’entrée d’une avenue menant au Parlement.
Les contestataires ont lancé pierres, pétards et feux d’artifice contre un barrage de police bloquant cette avenue, en attaquant parfois les forces de l’ordre à l’aide des poteaux de panneaux de signalisations.
Au moins 546 personnes, des fauteurs de troubles mais aussi des policiers, ont été blessées dans ces heurts, selon les bilans de la Croix-Rouge libanaise et de la défense civile compilés par l’AFP.
Ce week-end a été marqué d’une violence sans précédent depuis le début le 17 octobre d’une contestation qui dénonce une classe politique jugée corrompue et incompétente, sur fond de crise économique et financière.
Plusieurs parties pro-américaines et saoudiennes ont exploité les revendications des contestataires.
Sources: el-Nashra + AFP