A force de tuer et de blesser des Palestiniens, la violence policière israélienne a fini par se retourner contre les juifs israéliens eux-mêmes. Les noirs parmi eux.
Ces juifs falashas d’origine éthiopienne , chiffrés à près de 140.000, dont 50.000 sont nés en Palestine occupée, subissent une ségrégation raciale pour la couleur de leur peau. Historiquement, pendant des siècles, ils ont été tenus à l’écart du monde juif avant que les autorités religieuses israéliennes ne les reconnaissent comme membres de la communauté et les ramènent en Palestine occupée entre 1980 et 1990.
Après la mort de l’un des leurs Solomon Tekah, le 30 juin dernier, ils ont laissé éclater leur colère.
Celui-ci était âgé de 18 ans, lorsqu’il a été tué par un gardien de la paix, qui n’était pas en service. S’étant interposé dans une bagarre entre jeunes, d’aucuns rapportent que le policier a été agressé à coup de pierres, tandis que d’autres rejettent cette version.
C’est le deuxième jeune tué par des policiers israéliens depuis le début de cette année. Le premier souffrait de troubles mentaux, indique sa mère qui assure avoir elle-même appelé la police, et accuse cette dernière de l’avoir alors tué sans raison.
Depuis le 1er juillet, les manifestations ont fait plus de 300 blessés dont 200 manifestants et 110 forces de sécurité. 135 protestataires ont été également arrêtés.
Or, rapporte le site en ligne de la télévision russe RT, au cours de leurs récentes manifestations, les juifs éthiopiens ont scandé des slogans comme « vive la Palestine » ou encore « Allah Akbar ».
Selon Press TV, l’information a été reprise par al-Quds al-Arabi qui a rapporté aussi qu’à Tel-Aviv, des juifs noirs avaient scandé des slogans de soutien aux Palestiniens voire même exigé « la libération et la Palestine ». La vidéo a même été publiée sur les réseaux sociaux.
« Dans cette vidéo, les manifestants qui ont bloqué l’une des avenues, crient en arabe, en anglais et en hébreu, Allaho Akbar et Libérez la Palestine », indique al-Quds al-Arabi.
C’est la première fois que les juifs « sionisés » se désolidarisent du sionisme et tendent vers les Palestiniens, ce qui n’est pas forcément de bon augure pour Tel-Aviv. D’autant que ce mouvement risque de miner Israël de l’intérieur.
Il n’est certes pas surprenant que les frappés par le même sort finissent par se solidariser, au mépris des barrières religieuses ou ethniques. Ni n’est étonnant que l’oppresseur finit le plus souvent par dévorer les siens. Le sionisme l’illustre jour après jour. En plus du fait qu’il est prédateur, il est par-dessus anthropophage.
Source: Divers