Le Président de la commission de sécurité nationale et de la politique étrangère du parlement iranien, Alaeddin Boroujerdi, a mis en garde que » l’Iran compte augmenter la production de centrifugeuses à 190.000 Swu ( ndrl: terme en anglais qui signifie unité de travail de séparation, essentiellement utilisée pour évaluer le coût de la séparation d’un kilogramme d’uranium en deux lots de teneur isotopique différente, dans le cadre d’un processus d’enrichissement de l’uranium), au cas où l’embargo américain contre l’Iran est prolongé » a rapporté le site d’informations iranien Farsnews.
Et d’ajouter : « Nous allons élever le niveau de la production des centrifugeuses à 190.000 Swu d’ici deux ans, au cas où les États-Unis décident de prolonger l’embargo contre l’Iran. »
Boroujerdi a déclaré que « cette action s’inscrit dans le cadre d’une riposte à une action américaine agressive en violation avec le droit international » soulignant que « nous étudions actuellement la question d’une probable rupture américaine de l’accord nucléaire multipartite ».
Et de poursuivre : » certes, les politiques du gouvernement et du Conseil suprême pour la sécurité nationale et de la Commission de surveillance de la mise en œuvre de l’accord nucléaire sont conformes à ce qui a été approuvé par le président de l’Organisation de l’énergie atomique de l’Iran, Ali Akbar Salehi ».
Boroujerdi a estimé que » la question nucléaire est une question nationale, autour de laquelle toutes les parties s’entendent, y compris le gouvernement, le Parlement et le Conseil suprême pour la sécurité nationale. Il faut rappeler que les Etats-unis ne sont que l’une des parties de l’accord qui l’ont négocié , et donc, à notre connaissance les Européens qui représentent l’autre partie négociatrice de l’ accord nucléaire ne participeront pas à une rupture de l’accord, encore moins la Russie et la Chine qui sont opposés aux mesures des Etats-Unis » .
Il a noté que » certes, nous ne serons pas les premiers à ne pas exécuter l’accord nucléaire ».
Boroujerdi a déclaré que « toute action qui viole l’accord nucléaire ne sera inscrite que dans le registre des USA , d’ailleurs ils ne peuvent pas mettre à éexecution la violation d’un accord qui est soutenu par le Conseil de sécurité de l’ONU « .
Pour sa part, le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale en Iran, Ali Chamkhani a souligné que « les exemples de violation des pactes viennent souvent de l’Occident, en particulier de la part des États-Unis dans certains aspects de l’accord nucléaire. Or, si ces violations se poursuivent et persistent du côté américain , nous serons alors forcés de répondre avec les mesures adéquates que la République islamique d’Iran a déjà préparées » .
Commentant l’élection de Trump en tant que président des États-Unis et son impact sur le secteur pétrolier de l’Iran, Chamkhani a déclaré que « l’Iran est considéré comme un marché pétrolier stable , une région propice au développement et à l’investissement, en particulier dans le secteur pétrolier ».
« A mon avis, ces points positifs permettront de surmonter toute sorte de mauvaises intentions », a-t-il ajouté.
Et au sujet de la possibilité d’une rupture US de l’ accord nucléaire, Chamkhani a répondu que » nous jouissons d’une capacité de manœuvre assez dissuasive .. Et donc, nous avons plusieurs options .. l’Iran n’a pas violé l’accord jusqu’à présent, et tous les rapports techniques de l’Agence internationale de l’énergie atomique confirment le respect par l’Iran de l’accord. Ceci prouve que la République islamique a respecté ses engagements et donc une telle attitude exige en contrepartie une réaction positive ».
Source: Médias