Craignant que la vague des Gilets jaunes français ne déferle sur l’Égypte, les autorités du pays ont décidé de limiter la vente de ces vestes fluorescentes jusqu’à la fin du mois de janvier, a indiqué Associated Press.
À la veille du septième anniversaire du soulèvement qui a renversé Hosni Moubarak, l’Égypte redoute que les opposants ne prennent l’exemple des Gilets jaunes français et, pour éviter tout danger dans ce domaine, les revendeurs d’équipements de sécurité ont reçu pour instruction de ne pas vendre ces vestes, a affirmé l’agence américaine AP.
Ainsi, ils ne doivent pas vendre de gilets fluorescents aux acheteurs occasionnels et doivent limiter les livraisons chez les grossistes, qui ne pourront être effectuées qu’avec une autorisation de la police, ont indiqué, selon l’agence, des responsables de la sécurité et des détaillants.
Six détaillants du Caire ont déclaré qu’ils ne vendaient plus de gilets jaunes: deux ont refusé sans aucune explication, les quatre autres ayant indiqué à Associated Press que c’est la police qui le leur avait interdit.
«Il semble qu’ils ne veuillent pas que ce qui se passe en France se produise en Égypte», a raconté un vendeur cité par l’agence.
Ces restrictions devraient rester en vigueur jusqu’à la fin du mois de janvier, après la date de célébration du soulèvement populaire, ont précisé des représentants des services de sécurité.
Le maréchal Abdel Fattah al-Sissi est devenu Président de l’Égypte après avoir remporté la présidentielle de 2014. Cette élection a eu lieu après plusieurs années de crise politique dans le pays. En 2011, à la suite de la révolution égyptienne, Hosni Moubarak, Président de 1981 à 2011, a été obligé de quitter ses fonctions. Mohammed Morsi, qui a pris le pouvoir en juin 2012, a été destitué un an plus tard à la suite d’un vaste mouvement de protestations populaires.
Le mouvement des Gilets jaunes a franchi les frontières de l’Hexagone et s’est propagé en Europe et même au-delà de ses frontières. L’exemple s’est avéré contagieux et le mouvement connaît des répliques, bien que de moindre ampleur, en Europe et ailleurs, devenant parfois un symbole du mécontentement général.
Source: Sputnik