Le documentaire « Secrets de l’Arabie Saoudite », une production allemande présente une image choquante et inhabituelle de l’Arabie Saoudite, allant jusqu’à la qualifier d’une entité excessivement riche qui dédit depuis des décennies ses revenus pétroliers à un radicalisme islamique et qui soutient et le finance le terrorisme régional et mondial, a rapporté la cchaine satellitaire iranienne alAlam.
Ce documentaire, une production conjointe de la chaine satellitaire allemande ZDF et celle britannique la BBC, lève le voile sur la relation complexe idéologique et financière des alSaoud en trois séries, chacune de plus de deux heures.
La première partie de cette enquête , intitulée « sur la voie du terrorisme », est considéré comme la plus importante car elle met le point sur les liens de la famille royale avec les partisans « du militantisme extremiste islamique et à quel point la famille royale a fourni un soutien financier aux extrémistes afin d’assurer la perennité de son règne.
Cett partie retrace le financement accordé par l’Arabie saoudite depuis les années 90 pour répandre « un modèle islamique radical » , sans oublier de mentionner le soutien aux groupes jihadistes, depuis la guerre en Bosnie en passant par les attaques de Septembre 2001 , puis la Syrie, l’Inde, la Palestine, jusqu’au Yémen.
Le documentaire se concentre sur le financement saoudien dans les Balkans où l’Arabie saoudite a construit 150 mosquées et l’Académie roi Fahd en Bosnie. Un financement qui a changé la nature tolérante de l’Islam historiquement connue dans cette région. Cette partie dévoile l’entrainement massif des jeunes bosniaques par l’organisation terroriste Daesh en Syrie, la preuve de l’ influence saoudienne dans les Balkans. Le documentaire estime que cette influence marque nouveau développement de l’extrémisme en Europe.
« Sur la voie du terrorisme » rappele la présence des 15 Saoudiens parmi les 19 impliqués dans les attaques du 11 Septembre et les pressions occidentales qui se sont exercées sur l’Arabie saoudite suite à ses attaques.
Le documentaire rapporte l’avis d’experts de sécurité occidentaux et turcs, selon lesquels le gouvernement saouden a offert à ses citoyens et à ses organismes de bienfaisance prés de 73 milliards d’euros au cours des vingt dernières années, avant les attentats du 11 Septembre pour financer les activités islamiques à l’étranger. Ils ont souligné l’insistance de Riyad de nier ces dons venant de princes ou de personnalités officielles .
Mais encore, Bruce Riedel, un conseiller à la CIA depuis 30 ans, a évoqué le rôle central du roi saoudien Salman bin Abdul Aziz depuis des décennies dans la collecte de dons pour les jihadistes.
L’expert Michel Stevens, un expert à l’ Institut Britannique des études de sécurité, confirme le soutien saoudien pour les groupes militants islamiques en Syrie. Il a estimé que l’organisation terroriste Daesh adopté et financé par Riyad représente plus une organisation saoudienne que syrienne. Il a souligné que malgré le fait que le gouvernement saoudien nie totalement l’existence d’un financement pour l’organisation en Syrie, sauf que la découverte dans des zones contrôlées par Daech par la coalition internationale anti Daech d’obus et de chars achetés par le gouvernement saoudien à la Bulgarie prouvent le contraire.
La deuxième partie du documentaire « sur les traces de l’argent » évoque la possibilité d’éliminer efficacement la corruption en Arabie Saoudite et dévoile la sombre situation intérieure saoudienne. Elle rappele la campagne de purge du prince héritier saoudien en Novembre avec l’arrestation de 500 princes et chefs d’entreprises saoudiens. En revanche, il présente les excès de l’actuel souverain d’Arabie Saoudite et l’achat d’un yacht de 250 millions d’euros par ben Salman.
Dans la troisième partie , intitulée » la montée et la répression » , il est question de la vision persistante de l’Occident envers l’Arabie Saoudite comme étant un facteur de stabilité au Moyen-Orient sous la direction de Mohammed bin Salman. Cette troisème partie évoque les contradictions du prince héritier saoudien entre appliquer des réformes et parallèlement la poursuite d’une politique de repression brutale sans pitié contre ses adversaires.
La fin du documentaire fait allusion à la guerre saoudienne au Yémen, à travers les propos de l’expert britannique Stevens qui a déclaré que « la politique actuelle de l’Arabie est agressive sans précédent , personne ne peut prédire son impact sur la stabilité du Moyen-Orient ».
Le documentaire conclut par les propos du général Petraeus qui avaient affirmé que « les Al Saoud sont des Amis par erreur » , et a mis en garde contre le prince héritier saoudien en raison de son inexperience qui risque d’entrainer le Royaume dans des troubles pouvant provoquer une catastrophe au Moyen-Orient et dans le monde ».
Source: Médias