L’armée syrienne a gagné du terrain samedi 23 juin face aux groupes terroristes dans la province de Deraa, dans le sud du pays, après plusieurs jours de bombardements intensifs. Alors que des milliers de miliciens ont rejoint ses rangs. Les Etats-Unis les ayant informés qu’ils ne les soutiendraient pas dans leurs combats.
C’est depuis mardi le 19 juin que la bataille du sud syrien a été lancée, en bombardant les zones contrôlées par les rebelles dans l’est de Deraa. Des renforts militaires ont été déployés dans cette région stratégique située non loin du plateau du Golan syrien, dont une large partie est occupée par Israël depuis 1967.
Selon l’AFP, le pilonnage et les combats se concentrent dans une zone à cheval entre la province de Deraa et la partie ouest de la province voisine de Souweïda. Les rebelles contrôlent toujours la majorité de ces deux provinces. La Russie a lancé près de 25 frappes sur des villes contrôlées par les rebelles dans l’est de la province de Deraa, indique pour sa part l’OSDH.
Le ministère de la Défense russe a pour sa part révélé que les forces gouvernementales ont repoussé un assaut lancé contre leurs positions dans la région de Dama et Deir Dama, par près d’un millier de miliciens du front al-Nosra.
Lâchés par les USA, des milliers de miliciens rejoignent l’armée
En outre, citant des sources syriennes, la télévision libanaise satellitaire al-Mayadeen Tv a indiqué que plusieurs milliers de miliciens appartenant à la milice de l’Armée syrienne libre et opérant dans le sud syrien se sont rendus à l’armée syrienne pour combattre à ses côtés le front al-Nosra, branche d’al-Qaïda en Syrie, rebaptisé front Fatah al-Cham et combattant dans le cadre de la coalition Hayat Tahrir al-Cham.
Dans les détails 25.000 éléments du groupe connu sous le nom de Tajammu al-Wiyat al-Omari ou les Brigades Omari ont décidé de rejoindre l’armée syrienne . Auxquels s’ajoutent les membres de Shabab al-Sunna (Jeunes sunnites) qui sont déployés à Busra al-Cham et dont le nombre dépasse 6.000, les éléments de Jaïch al-Sawra (armée de la révolution) se trouvant entre Muzayrib et Nassib dans le Sud, les hommes de Jaïch al-Aachayer (armée des tribus) déployés à la frontière avec la Jordanie ainsi que les éléments des brigades du 8 mars et de Hamza, opérant dans la banlieue ouest de Deraa.
La décision a été prise après l’avancée fulgurante de l’armée syrienne et ses alliés dans le sud de la Syrie.
Or selon l’agence Reuters, les Etats-Unis avaient informé ces groupes armés dans le sud syrien qu’ils ne devraient pas s’attendre à obtenir leur soutien militaire dans les combats contre l’armée syrienne. « Le gouvernement américain voudrait mettre au clair la nécessité que l’ASL ne doit pas prendre sa décision en supposant ou en prévoyant une intervention militaire des Etats-Unis. Il leur revient de prendre la bonne décision sur la meilleure façon de faire face à la campagne militaire menée par l’armée syrienne », est-il prescrit dans le message, rapporté par Reuters. Selon le correspondant d’al-Mayadeen, la lettre américaine a semé la confusion dans les rangs des groupes armés .
Ultimatum: se rendre ou la guerre
Le gouvernement syrien a lancé un ultimatum aux groupes armés et terroristes, dont le Front al-Nosra, pour qu’ils choisissent entre «se rendre ou la guerre».
Les groupes terroristes qui œuvraient dans les villes de Quneitra et de Deraa étaient commandés par la Chambre d’opération MOC (Military Operation Center, NDLR), formée par les États-Unis en Jordanie et qui regroupe la France, la Grande-Bretagne, la Jordanie et Israël pour gérer et proches des services de renseignement américain, saoudien et émirati.
Tous les plans et toutes les aides financières et en armement, apportés à ces groupes par les monarchies golfiques et les pays occidentaux, ont échoué.
Les victoires accumulées l’une après l’autre par l’armée syrienne dans le sud de la Syrie ont brisé la ceinture sécuritaire qu’Israël croyait créer en utilisant les terroristes.
Accumulant les défaites, les rebelles affaiblis n’occupent plus que 11% du territoire syrien, principalement dans le nord, à la frontière avec la Turquie, indique l’AFP.
Sources: Press Tv; AFP; al-Mayadeen Tv.
Source: Divers