Pas de répit avant l’éradication du groupe terroriste wahhabite Daech de l’Irak. Telle est la décision prise par Bagdad malgré « le retrait tactique » de ses forces de la partie Ouest de Mossoul, suite à une résistance acharnée de la part des terroristes dans les quartiers internes de la ville.
Le Premier ministre Haydar Abadi a assuré samedi à ce propos, que son « pays comptait libérer tous les territoires irakiens et décapiter Daech de l’Irak ».
S’exprimant depuis le village Bartala à l’est de Mossoul où il était en visite, il a expliqué que le seul ennemi de l’Irak est la bande d’Aboubakr Bagdadi qui a occupé des pans de ses territoires.
Dans un message retransmis par la télévision irakienne, Abadi a fait savoir qu’il « n’existe aucun retard dans les opérations militaires par rapport au plan dressé. Certains misent sur la division entre Irakiens, mais ils ont échoué. Aujourd’hui, les Irakiens réalisent cette victoire grâce à leur unité ».
Et de poursuivre : « Toute atteinte au Hached Chaabi est inacceptable et nous allons punir toute violation ou toute transgression ».
Combats violents sur le terrain
Après le « retrait tactique », les forces irakiennes ont repris leurs opérations militaires contre Daech. Elles ont avancé lentement au cœur des banlieues de l’Est de Mossoul, et nettoyé des poches de terroristes cachés parmi les civils pour frapper les soldats par les voitures piégées.
Selon des sources médiatiques citant un commandant militaire irakien, sous le couvert de l’anonymat, « les forces irakiennes se sont retirées pour un certain temps comme le nécessitent les conditions de la bataille. Mais actuellement elles ont repris la confrontation directe avec l’ennemi.
Le porte-parole du service de lutte antiterroriste, Sabah Nohmani, a déclaré à ce sujet : « Nous menons une des batailles de rues les plus difficiles, qu’aucune force du monde ne peut assumer. Dans certaines cas, les terroristes se réfugient aux toits des maisons abritant toujours des civils, parce qu’ils savent que nous n’allons pas mener des raids aériens contre des complexes résidentiels ».
Exploits supplémentaires
Au sud, les forces irakiennes ont libéré dimanche la ville Hammam al-Alil entièrement, après l’avoir pénétré samedi.
Selon le commandant des opérations de Ninive, le lieutenant Najm Abdallah Jabbouri, un dirigeant éminent de Daech, un certain Abou Hamza al-Ansari l’Algérien, a péri lors de cette libératio ainsi que 25 autres miliciens terroristes.
Une source sécuritaire dans la province de Ninive a souligné que des pièces de l’armée irakiennes ont pris le contrôle de la route de Mossoul-Kirkouk de la partie sud Est de la province.
A l’entrée Nord de Mossoul, le commandant des opérations de Ninive le colonel Ahmad Jabbouri a déclaré que « les forces de l’armée de la 16ème brigade ont pris d’assaut le quartier Sada, et mènent des combats de rues avec les miliciens de Daech ».
Pour sa part, Abou Alaa Walaï, secrétaire général des « brigades du maitre des martyrs » qui combattent sous la bannière du Hached Chaabi, a confirmé que l’aéroport de Tall Afar est désormais encerclé. Cet aéroport se situe à 8km à l’ouest de Mossoul.
Entretemps, le secrétaire général du mouvement Annoujabaa, une faction du Hached Chaabi, Akram Kaabi, a confirmé la présence du commandant de la légion al-Qods, affiliée aux gardiens de la révolution en Iran, le général Qassem Souleimani, sur le sol irakien.
Abou Mahdi al-Mohandess, vice-président du comité du Hached Chaabi, avait expliqué que la présence de Souleimani est survenue à la demande du gouvernement irakien.
Abadi à Erbil
Sur le plan politique, le Premier ministre irakien s’est rendu samedi à Erbil où il a rencontré le président du Kurdistan Massoud Barzani.
Selon le site irakien Sumaria news, citant le conseiller médiatique au bureau de Barzani, Kifah Mahmoud, « les deux parties dresseront une feuille de route pour diriger Mossoul et la nettoyer des séquelles de Daech, de son idéologie et de sa doctrine. Les exploits des forces irakiennes et kurdes pousseront les deux parties à accélérer le traitement de tous les problèmes en litige ».
Par ailleurs, l’agence de presse turque Anatolie a rapporté de sources militaires que l’armée turque a envoyé des renforts militaires supplémentaires à la frontière avec l’Irak, ajoutant que ces renforts englobent des équipements militaires transportés à bord d’un convoi de 30 camions.
Source: traduit du site Assafir