Le président iranien, Massoud Pezeshkian, a accusé Israël d’avoir tenté de l’assassiner, et assuré que son pays ne pouvait plus faire confiance aux Etats-Unis.
Dans un entretien accordé à l’animateur américain Tucker Carlson diffusé lundi, M. Pezeshkian a accusé Israël d’avoir tenté de l’assassiner.
« Ils ont essayé oui. Ils ont agi en conséquence mais ils ont échoué », a-t-il affirmé.
« J’étais à une réunion (…), ils ont tenté de bombarder la zone où nous tenions cette réunion », a ajouté le président iranien, assurant que « avoir appris des renseignements que c’était Israël ».
« Je n’ai pas peur de me sacrifier pour défendre mon pays et protéger sa souveraineté et son indépendance, et aucun responsable du gouvernement ne craint la mort pour défendre le pays », a-t-il ajouté.
Massoud Pezeshkian a déclaré que l’Iran n’avait « aucun problème » à reprendre des discussions sur le nucléaire avec les Etats-Unis mais s’est toutefois demandé « comment » son pays pourrait « à nouveau faire confiance » aux Etats-Unis.
« Comment pouvons-nous savoir avec certitude qu’au milieu des négociations, le régime israélien ne sera pas autorisé à nous attaquer de nouveau ? », s’est interrogé le président iranien.
L’Iran et les Etats-Unis étaient en négociations lorsque l’entité sioniste a lancé son offensive contre l’Iran le 13 juin dernier.
Pezeshkian a également déclaré : « Nous avons constaté qu’Israël obtenait des informations grâce aux inspections menées par l’Agence internationale de l’énergie atomique, laquelle était pleinement habilitée à superviser et à surveiller les installations. »
Il a souligné que ce manque de confiance découlait du récent rapport de l’Agence, « qui a ouvert la voie à l’attaque illégale d’Israël contre nos installations nucléaires ».
La veille de l’offensive israélienne, l’AIEA avait publié un rapport qui a fait planer le doute sur la nature du programme nucléaire. Pendant la guerre, son chef Rafael Grossi a assuré ne détenir aucune preuve de sa militarisation.
Le président iranien a réaffirmé que son pays n’avait pas déclenché la guerre et ne souhaitait en aucun cas qu’elle se poursuive, rappelant que la devise de son administration depuis le début était de « renforcer l’unité nationale du pays, la paix, la tranquillité et l’amitié avec les pays voisins et le reste du monde ».
Pezeshkian a appelé l’administration américaine à « ne pas s’impliquer dans une guerre qui n’est pas la sienne, mais celle du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, dont l’objectif personnel est de détruire la région et de mener des guerres sans fin ».
Il a souligné que le président Donald Trump « est capable de mener la région et le monde vers la paix et la tranquillité ou vers des guerres éternelles ».
« Même à l’heure actuelle (…) rien n’empêche » des investissements américains en Iran, a-t-il souligné.
Source: Médias