Nouvel épisode de l’escalade du bloc occidental face aux exploits réalisés dans la Ghouta orientale : le président américain Donald Trump s’est adressé à Moscou lui suggérant que la frappe contre la Syrie consisterait en des missiles intelligents.
« La Russie promet d’abattre tous les missiles lancés contre la Syrie. Préparez-vous la Russie, parce qu’ils viendront, gentils, nouveaux et «intelligents!» Vous ne devriez pas être des partenaires avec un animal qui gaze son peuple et l’apprécie! », a-t-il tweeté ce mercredi 11 avril, a rapporté le site arabophone de l’agence russe Sputnik.
La réponse russe ne s’est pas fait attendre.
« Les missiles intelligents devraient viser les terroristes et non le gouvernement légitime qui combat depuis plusieurs années le terrorisme internationalesur son sol », a répliqué la porte-parole du ministère des Affaires étrangères Maria Zakharova.
« A-t-on informé l’Organisation sur l’interdiction des armes chimiques (OIAC) que les missiles intelligents pourraient détruire les traces des armes chimiques sur le sol, ou alors faut-il éliminer les traces des provocations aux armes chimiques de sorte qu’il ne reste plus rien aux inspecteurs internationaux comme indices », a-t-elle poursuivi sur son compte Facebook.
Visiblement irritée par l’imminente libération de la Ghouta orientale qui était occupée par les groupes terroristes qu’ils soutenaient, les pays occidentaux n’ont eu de cesse depuis son lancement à la mi-février de mettre en garde qu’ils interviendraient en cas d’attaques chimiques.
Aussi bien pour les responsables syriens que russes, ces mises en garde occidentales ne sont autres que des appels à la provocation chimique pour justifier leur intervention.
Celle-ci leur a été fournie le samedi 7 avril, le lendemain de la conclusion de l’accord entre les autorités syriennes et la dernière milice sur place, la pro saoudienne Jaïsh al-Islam. Depuis, les Etats-Unis et la France font planer le doute sur une offensive contre la Syrie.