Alors que l’armée syrienne tente de libérer la Ghouta orientale des groupes terroristes qui l’occupent, les puissances occidentales et leurs alliés des monarchies du Golfe déploient tous les moyens pour l’en empêcher.
Bataille au CS
Au sein du Conseil de sécurité, les deux protagonistes œuvrent de concert pour faire voter une résolution qui puisse instaurer un cessez-le feu de 30 jours.
La Russie tempère leurs ardeurs et pose ses conditions à la proposition rédigée par le Koweït et la Suède.
Moscou exige entre autre que le pilonnage dont fait l’objet la capitale en provenance de la Ghouta orientale soit condamné, et que toutes les hostilités soient suspendues. Pour la Russie, la trêve ne devrait surtout pas inclure les deux milices émanant d’Al-Qaïda, Daech et le front al-Nosra et toutes les entités et les individus qui tournent autour d’eux.
Dans l’après-midi (heure locale) de ce vendredi, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov indiquait que Washington refuse l’arrêt des bombardements contre Damas et précisait que le problème essentiel résidait dans la présence du front al-Nosra.
L’ambassadeur russe à l’Onu a violemment critiqué les puissances occidentales qui n’en ont cure de ce qui se passe dans la Ghouta et ne cherchent qu’à réaliser leurs intérêts au lieu d’œuvrer auprès des groupes armés.
Menaces US
Quatre milices djihadistes takfiristes occupent cette zone, dont Jaïsh al-Islam, une milice wahhabite financée par l’Arabie saoudite, le front al-Nosra, branche d’Al-Qaïda en Syrie rebaptisé front Fatah al-Cham, et son allié de toujours Ahrar al-Cham .
Entretemps, Washington n’exclut pas le recours à la force contre l’armée gouvernementale, selon son ambassadrice à l’Onu Nikki Haley, laquelle a intervenu jeudi depuis l’Université de Chicago.
«La solution militaire n’est pas exclue dans n’importe quelle situation. Nous ne voulons pas être au centre du conflit syrien, mais nous voulons faire tout ce qui est possible pour protéger la population des armes chimiques», a-t-elle argué.
Massacre sans tués
En même temps, une campagne de désinformation bat son plein, aussi bien dans les médias occidentaux que dans ceux des régimes arabes.
Des mensonges y sont disséminés, sur le soi-disant recours du pouvoir syrien à des armes chimiques. Dans la chaine de télévision qatarie al-Jazeera, pays qui a joué un rôle fondamental de soutien aux groupes terroristes syriens, les rebelles arguent que Damas a utilisé aussi des armes interdites, à l’instar du napalm et des bombes à fragmentation.
Faisant état de plusieurs centaines de morts, on en voit en revanche très peu dans les images et les reportages de cette chaine qui couvre à longueur de journée les évènements dans cette enclave située à l’est de Damas.
On voit en revanche des blessés, pas si nombreux que cela, mais bien vivants, dont des enfants. Thématique récurrente dans les diverses campagnes de manipulation menées contre le régime syrien depuis les tous débuts de la crise. Mais on voit beaucoup de destruction.
Al-Jazeera rapporte entre autre que les civils se sont réfugiés dans des abris souterrains.
Damas: 6 tués en 24 heures
Etant l’une des dernières zones toujours contrôlées par les groupes terroristes, la Ghouta constitue le talon d’Achille de la capitale. Ce vendredi encore, il y a eu trois tués et une quarantaine d’habitants de la capitale ont été blessés dans les bombardements qui ont visé se quartiers, en provenance de la Ghouta. Des enfants ont été grièvement blessés et brulés, rapporte le correspondant d’al-Manar.
Dans l’après-midi, il a été question d’une roquette artisanale jouissant d’une grande capacité destructrice qui s’est abattue sur des bâtiments dans le quartier Roukneddine, faisant des martyrs et des blessés.
Trois habitants de la capitale avaient été tués et 28 autres blessés dans le bombardement de jeudi.
Les photos ci-dessous montrent les bombardements contre Damas, ce vendredi après midi 23 février. Source: Damas Now (Facebook)
Source: Divers