Au moment où les Bahreïnis s’apprêtent à commémorer le 7ème anniversaire de leur soulèvement contre le régime, l’Association bahreïnie des droits de l’Homme a publié un rapport sur les violations commises à l’encontre du peuple lors du mois de janvier. 995 cas de violation flagrante des droits de l’Homme ont été enregistrés dont les interpellations arbitraires, les procès inéquitables, l’exil forcé, la disparition des opposants, la répression des protestations, l’interdiction de l’organisation de la prière de vendredi et la diffusion des nouvelles mensongères et provocatrices.
« Les forces de sécurité du régime al-Khalifa ont interpellé pendant le mois de janvier, 121 personnes et molesté 18 prisonniers et 4 femmes », précise le rapport soulignant: « 17 citoyens bahreïnis ayant participé aux manifestations anti-régime au mois de janvier sont portés disparus ».
L’interdiction de l’organisation de la prière de vendredi est le plus important cas de violation des droits de l’Homme, d’autant plus que le village d’al-Diraz où se trouve la maison du dignitaire religieux, cheikh Issa Qassem reste le plus important foyer du mouvement populaire anti-régime où l’organisation de la prière de vendredi y est interdite depuis l’été 2016.
Pendant les sept dernières années, divers villes et villages bahreïnis sont la scène de manifestations anti-régime. Les forces de sécurité continuent de harceler, intimider, emprisonner et poursuivre des défenseurs des droits humains et leurs proches en s’appuyant sur des accusations infondées.
Des dizaines de contestataires ont été tués et des centaines d’autres, dont des personnalités politiques éminentes, se trouvent derrière les barreaux.
Le célèbre défenseur des droits de l’homme, Nabil Rajab, purge une peine de deux ans de prison prononcée à la suite de déclarations qu’il avait faites et confirmée par la Cour d’appel de Manama le 15 janvier 2018. Il risque une peine de 15 ans supplémentaires dans un procès distinct concernant d’autres chefs d’accusation, portant sur des tweets qui critiquaient l’opération militaire dirigée par l’Arabie saoudite contre le Yémen.
La Cour de Bahreïn a confirmé, le 29 janvier, la déchéance de nationalité du dignitaire religieux, cheikh Issa Qassem et sa condamnation à un an de prison avec sursis. le cheikh Issa Qassem est assigné à résidence à al-Diraz depuis 2015, sous prétexte de collecte illégale de fonds et de blanchiment d’argent. Le régime bahreïni a déchu de sa nationalité, le cheikh Issa Qassem, le 20 juin 2016, une semaine après la suspension des activités du mouvement Al-Wefaq, principal mouvement d’opposition du pays, par le ministère de la Justice.
La Cour de cassation de Bahreïn a confirmé la condamnation à mort qui avait été prononcée contre Maher Abbas à l’issue d’un procès fondé sur des « aveux » extorqués sous la torture. Si le roi Hamed ben Issa Al Khalifa ratifie sa peine, il risque d’être exécuté très prochainement. Trois hommes ont été exécutés, 15 janvier 2017, six jours après la confirmation de leur peine par la Cour de cassation.
Source: Avec PressTV