L’Arabie-saoudite et les Emirats-arabes-unis accusent le Sultanat d’Oman de partialité envers l’Iran parce que le Sultanat ne s’est pas rangé aux côtés de Riyad, d’Abu Dhabi et du Bahreïn dans leur guerre contre le Yémen, a rapporté la chaine satellitaire libanaise alMayadeen.
A vrai dire, le Sultanat d’ Oman est accusé, et de manière directe, de trafic d’armes et de produits alimentaires pour le compte de l’organisation yéménite houthie Ansarullah, et ce , à travers le port de Nachtoun et de Sarfit, à la frontière de la province yéménite alMehra.
L’Arabie Saoudite et les Émirats arabes unis ont mobilisé des groupuscules militaires et tribaux, en plus des ceux d’Al-Qaïda et de Daesh , près du siège de ladite province, au sud-ouest du Yémen, afin de lancer une attaque contre les forces des Comités et de celles de l’armée yéménite. Sachant que cette dernière pourrait occuper une partie du territoire du Sultanat sous prétexte de lutter contre les rebelles à Sanaa et au nord du Yémen.
A l’issue des discussions qui ont eu lieu il y a trois mois, le Sultanat d’Oman a adopté des mesures strictes pour contrôler certaines opérations de contrebande à travers sa frontière, et ce , en coordination constante entre l’alliance saoudienne et les autorités locaux qui tient à protéger les relations fraternelles historiques entre le Yémen et Oman. Mais, les pourparlers ont abouti à une demande émiraio-saoudienne de ne plus accorder au Sultanat une quelconque considération, surtout en ce qui concerne la province alMehra.
Au contraire, l’Arabie a décidé de coloniser alMehra et renforcé l’influence des groupuscules extrémistes qui sont pro-saoudiens ou pro-émiratis. Il s’agit de groupuscles adjacents aux brigades 123 et 137 à Mukalla et Hadramout.
Les EAU, qui ont occupé les provinces du sud d’Aden, ambitionnent quant à eux, à travers les actions du Conseil de transition dirigé par Aidros Zubaidi, de s’accaparer du port d’Aden dans le cadre de leurs projets liés au canal de Suez. Dans ce contexte, les médias du Sultanat accusent les Emirats de miser sur la province de Mosandem, qui surplombe le détroit d’Ormuz et le nord des Emirats. Cette province, tout comme celle de alMehra jouit d’une profondeur stratégique vitale pour le Sultanat. Elle constitue une profondeur existentielle de la position géopolitique et globale du Sultanat.
Dans cet ordre d’idées, les Émirats arabes unis revendiquent la propriété de certains territoires omanais, comme le prétend l’Arabie saoudite. Mais le Sultanat a prouvé que la péninsule arabique ne comprenait, jusqu’à une période récente, que le Yémen et le Sultanat. Le reste des Etats a été parachuté dans l’histoire et la géographie de la péninsule.
C’est peut-être la raison pour laquelle les intérêts de l’Arabie saoudite et des EAU se recoupent dans leurs ambitions communes de détruire les premiers pays du Golfe et de se saisir de leurs composantes vitales.
Source: Médias