Trois grands événements ont marqué la vie du Vietnam cette année: le sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC), le 100e anniversaire de la Révolution d’octobre et le 30e anniversaire des réformes.
Le 6e congrès du Parti communiste vietnamien a mis le cap sur le «renouveau» et les réformes lancées en 1987. Et le résultat est au rendez-vous, écrit lundi le quotidien Nezavissimaïa gazeta.
La pays peut se targuer d’une croissance industrielle de 6-7% par an, les investissements affluent, le PIB par habitant est passé de 500 à 3.100 dollars, et la population a pratiquement doublé en trente ans pour atteindre bientôt 100 millions d’habitants.
A Hanoï, le président américain Donald Trump a réaffirmé le cap visant à développer les liens bilatéraux. Plusieurs contrats ont été signés pour un total de 12 milliards de dollars. Il a été décidé d’allouer un terrain pour la nouvelle ambassade des USA à Hanoï et des livraisons d’armes sont prévues, en attendant la levée totale de l’embargo décrété en 1984.
Actuellement, les États-Unis restent le plus grand marché d’exportations du Vietnam. La croissance annuelle des échanges est de 20%. Ces échanges s’élèvent à 60 milliards de dollars avec un déficit de 32 milliards de dollars pour les USA. Selon les statistiques reprises par la presse vietnamienne, les Américains réalisent sur le territoire vietnamien 815 projets d’investissement pour un montant supérieur à 10 milliards de dollars. Les Vietnamiens ont investi plus de 570 millions de dollars dans 150 projets sur le territoire américain.
Par ailleurs, bien que la Chine et le Vietnam nourrissent des litiges territoriaux en mer de Chine méridionale, le commerce se renforce de jour en jour entre ces deux voisins. Les échanges ont déjà dépassé les 100 milliards de dollars, ce qui est pratiquement le double par rapport aux USA. La Chine est le plus grand investisseur dans l’économie vietnamienne.
A l’issue de la visite du président chinois Xi Jinping à Hanoï, où il s’est rendu de Da Nang après Donald Trump, ont été signés des dizaines de contrats pour des milliards de dollars.
On assiste donc à un affrontement entre les USA et la Chine pour le Vietnam. Avec l’arrivée du nouveau président américain, la Maison blanche n’a pas renoncé aux projets de revenir en Indochine et un rôle d’allié est imparti à Hanoï dans la confrontation avec la Chine. On voit ainsi apparaître un nouveau triangle sur cet axe stratégique de la politique mondiale. Entre deux pôles — comme entre deux feux —, le Vietnam maintient l’équilibre et en tire volontiers profit en obtenant des revenus stables de part et d’autre.
Source: Sputnik