Les Etats-Unis sont prêts à tenir des pourparlers pour retirer le Soudan de sa liste noire d’Etats « soutenant le terrorisme », a indiqué jeudi un haut responsable américain lors d’une visite à Khartoum.
Dans le même temps, le Soudan, qui participe aux côtés de l’Arabie saoudite dans sa guerre contre le Yémen, s’est dit prêt à couper ses liens avec la Corée du Nord pour prouver sa bonne volonté envers Washington.
Lors d’une visite de deux jours dans la capitale soudanaise, le secrétaire d’Etat américain adjoint John Sullivan a déclaré qu’au regard des décisions « positives » du pays africain depuis l’an dernier, Washington était prêt à discuter pour retirer le Soudan de sa liste noire, qui inclut également la Syrie et l’Iran.
« Nous sommes prêts à poursuivre les discussions avec le gouvernement soudanais à ce sujet », a déclaré M. Sullivan à des journalistes étrangers à Khartoum.
Il s’agit de la première visite d’un responsable américain de ce rang depuis la levée le mois dernier par l’administration du président Donald Trump d’un embargo américain de 20 ans sur Khartoum.
Sullivan a dit espérer « un développement » des relations entre les deux pays, au début d’une réunion avec le ministre soudanais des Affaires étrangères Ibrahim Ghandour.
« Nous avons abordé plusieurs questions sur lesquelles nous devons travailler ensemble pour poursuivre l’élan positif que nous avons lancé », a-t-il poursuivi.
Les Etats-Unis ont décidé en octobre de lever certaines sanctions imposées au Soudan depuis 1997. Ils ont en revanche maintenu le Soudan dans sa liste des Etats soutenant « le terrorisme ».
La levée des sanctions a été « une étape cruciale » pour améliorer les relations avec Washington, a affirmé M. Ghandour, qui a assuré à M. Sullivan que le Soudan couperait ses relations avec la Corée du Nord.
« Nous sommes engagés à ne pas avoir de relations commerciales ou militaires avec la Corée du Nord et nous espérons qu’elle ne se dote pas d’arme nucléaire », a-t-il déclaré au diplomate américain.
Khartoum et Pyongyang n’ont pas de relations diplomatiques depuis des années mais entretiennent des liens militaires, selon des organisations des droits de l’Homme.
Source: Avec AFP