Alors que la situation autour de la libération de la partie est d’Alep demeure compliquée, les débats sur l’avenir du règlement global en Syrie s’accentuent. La crise syrienne a-t-elle atteint son point culminant?
La proposition de l’envoyé spéciale des Nations unies Staffan de Mistura pour les rebelles du groupe terroriste Front al-Nosra concernant leur sortie de la partie est d’Alep via les corridors spéciaux a été rejetée.
La situation autour d’Alep semble être cruciale pour l’avenir du règlement de la crise syrienne.
« Alep est un site qui relie les régions nord, nord-ouest et nord-est à la partie centrale du pays et qui joue un rôle de voie de communication entre elles. Par ailleurs, la proximité de la frontière avec la Turquie avait toujours garanti à Alep le statut de capitale économique de la Syrie », explique le directeur du Centre d’études des relations internationales de Téhéran Majid Zavari dans une interview accordée à Sputnik.
Le Conseil de sécurité examine un nouveau projet de résolution sur Alep Ainsi, comme l’indique l’expert, la libération d’Alep signifierait l’élimination des contacts des extrémistes avec leurs sponsors sur le territoire turc.
Le gouvernement de Bachar el-Assad pourrait utiliser la libération d’Alep comme un atout politique dans les négociations avec l’Occident, souligne l’analyste.
Dans le même temps, le refus de la coalition occidentale d’agir avec les forces de Bachar el-Assad et ses alliés freinerait considérablement la lutte antiterroriste.
« En ce qui concerne l’avenir des mouvements extrémistes en Syrie, j’y vois trois scénarios. Le premier, je l’appelle « danses derrière le dos ».
En gardant une force certaine et en la multipliant, les terroristes en Syrie peuvent préparer une frappe contre l’Arabie saoudite. Il est bien connu qu’un tel plan pourrait être soutenu par al-Qaïda. Ainsi, une coalition des groupes terroristes pourrait voir le jour, ce qui représenterait une menace réelle, je dirais même physique, pour l’Occident et le monde chiite », indique l’analyste.
Selon Majid Zavari, le deuxième scénario implique la modification ou la mutation des groupes terroristes existants. Ainsi, ils pourraient se transformer en de nouveaux courants extrémistes capables de conserver leur force destructrice. Un tel scénario représenterait une menace sérieuse pour les États-Unis et leurs alliés dans la région.
Enfin, en guise de troisième scénario, des combats acharnés engagés par les groupes terroristes affaiblis.
Ces derniers seraient cependant capables de semer le chaos dans la région. Bien que les contradictions entre les terroristes puissent se renforcer, les idées extrémistes ne seraient pas abandonnées par les fanatiques.
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Source: Sputnik