Les alliés de l’Iran en Irak et en Syrie ont repris le contrôle des régions qui relient directement l’Iran à la Méditerranée, rapporte le magazine américain The New Yorker.
«Pour la première fois depuis le début de la guerre en Syrie, les alliés de l’Iran ont sécurisé une route qui relie la frontière iranienne à la côte méditerranéenne en Syrie. Cette nouvelle route terrestre permettra à l’Iran de réapprovisionner ses alliés en Syrie sans passer par les voie aériennes, à la fois plus facilement et à un moindre coût », a écrit le magazine américain en ajoutant que le réseau routier, qui débute sur la frontière de l’Iran avec l’Irak et traverse ce pays pour atteindre la Syrie, a été sécurisé la semaine dernière, lorsque les forces pro-iraniennes ont libéré une dernière série de villages irakiens du joug de Daech près de la frontière avec la Syrie.
Fabrice Balanche, membre invité de l’Institut de Washington pour la politique du Proche-Orient, a également qualifié le corridor de «route iranienne».
Selon The New Yorker, ces évolutions sont importantes, car, pour la première fois, ce corridor relie par une seule voie terrestre, une série d’alliés iraniens, dont le Hezbollah au Liban: le gouvernement de Assad en Syrie et le gouvernement proche de l’Iran en Irak. Le journal emploie ensuite le terme « croissant chiite » pour qualifier « une sphère d’influence iranienne dans la région ».
Le magazine souligne que les Iraniens avaient cherché à créer une telle sphère depuis la fin de la guerre Iran-Irak en 1988, considérée comme un effort de l’Occident pour renverser la République Islamique d’Iran. C’est pourquoi les Iraniens ont aidé à créer le Hezbollah libanais et les forces de mobilisation populaires [Hachd al-Chaabi, NDLR] en Irak pour renforcer le front de la Résistance.
Une grande partie du territoire irakien qui accueille la route a été jusqu’à récemment détenue par le groupe terroriste Daech, avant d’être libérée par les Hachd al-Chaabi, forces irakiennes formées par l’Iran, suivant ses efforts dans la lutte contre le terrorisme. En ce qui concerne la Syrie, la plupart du réseau routier est contrôlé par l’armée syrienne et ses alliés.
Source: Press TV