Exposant les dernières évolutions sur la scène libanaise, concernant le contentieux de la loi électorale, le secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah a averti que le Liban se trouve au bord du gouffre tant que le Libanais ne sont pas parvenus à un consensus sur la loi à adopter.
« Ne poussez pas le Liban vers le gouffre », a-t-il mis en garde assurant que le Hezbollah opte pour la loi proportionnelle « non pas à la lumière d’une approche communautaire ou partisane, mais au profit d’une vision nationale qui se veut édifier un Etat libanais à part entière, dans lequel tous seraient représentés ».
Tout en appelant à prendre en considération les appréhensions des communautés les plus vulnérables au Liban, citant nommément les Chrétiens et les Druzes, le numéro un du Hezbollah a toutefois assuré « qu’il n’est question d’imposer par la force aucune loi considérée inappropriée par une communauté entière » parmi les 18 au Liban.
Sayed Nasrallah a tenu ces propos lors d’une cérémonie organisée par le Hezbollah en commémoration de la journée des blessés et des mutilés de guerre de la Résistance islamique.
Rendant hommage aux sacrifices qu’ils ont consentis dans les différentes batailles menées par la Résistance, il a exposé les acquis qui ont été réalisés en conséquence : en l’occurrence la libération du sud Liban et la mise a échec du grand Israël en l’an 2000, le sabordage du projet du Grand Moyen-Orient en l’an 2006, ainsi que la sécurisation de toutes les frontières libanaises, que ce soit au sud, aux confins avec la Palestine occupée, ou au nord et à l’est, à la frontière avec la Syrie, où « la majeure partie des zones qui avaient été occupées par les groupes terroristes ont été toutes libérées ».
« Tout ce qui y a été réalisé, le Liban le doit à vos sacrifices, à votre sang, à vos blessures et mutilations », a-t-il scandé dans son discours retransmis via la télévision. « Vous ne devez rien ni aux institutions internationales, ni à la communauté internationale, ni à la Ligue arabe… », a-t-il ajouté dans son allocution dans laquelle il a violemment fustigé les double poids et mesure de ces derniers dans leur comportement avec ceux qui sont au service de l’Occident et des Etats-Unis et ceux qui ne le sont pas.
Sayed Nasrallah a terminé la partie politique de son discours en s’arrêtant sur les combats qui ont lieu dans la Ghouta orientale à l’est de Damas, où les groupes terroristes se livrent un combat sans merci.
« Imaginez qu’en serait-il advenu en Syrie s’ils avaient réussi à renverser le pouvoir et à démanteler l’armée, quel sort désastreux se serait abattu sur ce pays et sur le Liban… Nous serions tous entrainés dans un engrenage de guerres civiles interminables », a-t-il souligné.
« Nous sommes tous persuadés plus que jamais du bon choix que nous avons pris en apportant notre contribution en Syrie, le moment propice. Chaque jour qui passe en Syrie est un moment de victoire. Ceux qui ont combattu dans ce pays ne permettront jamais que l’Etat syrie soit démantelé, ni son armée, ce qui en soit constitue une victoire, même non définitive », a-t-il conclu.
Les idées principales du discours
Au début je vous félicite pour ces jours bénis emplis de souvenirs grandioses et si chers dans notre histoire et notre culture, je fais allusion aux jours du mois béni de Chaabane.
Ce n’est certes pas le hasard du sort qui a fait en sorte que nos grands dirigeants de l’épopée de Karbala sont nés durant ce mois béni : c’est à dire l’imam hussein, l’imam Ali Al-Sajjad , Abou Al-Fadl Al-Abbas, ainsi que Ali le fils ainé de l’imam Hussein qui a succombé avec lui. Sans oublier la naissance de l’imam Mahdi que nous allons fêter prochainement
C’est un mois béni dont les prières et les implorations nous permettent de préparer l’avènement du mois béni de Ramadan
Et ce n’est par hasard que nous avons depuis quelques années, choisi de célébrer la journée des blessés et des mutilés de guerre de la Resistance islamique dans ce mois de Chaabane. C’est un jour bien mérité pour eux compte tenu des sacrifices qu’ils ont consentis dans cette voie…
J’implore Dieu pour qu’il accepte vos sacrifices, votre patience et les mutilations et blessures qui ont laissé leurs traces sur vos corps. Je l’implore pour que l’achèvement de votre vie se fasse dans le Bien et la Voie qu’Il nous a consentis. ..
Votre mutilation est source de fierté pour nous…
Sachant que certains des mutilés de la résistance ont par la suite obtenu le martyre comme le martyr Haj Moustafa Badreddine, qui avait été blessé durant les batailles contre l’invasion israélienne du Liban en 1982 et comme aussi le martyr Abou Ali Bosna qui a été blessé à plusieurs reprises, dont en Bosnie Herzégovine, sans que cela ne l’empêche de revenir au champ de bataille à chaque coup.
Vos sacrifices et les exploits
Vos plaies et votre mutilation sont le signe vivant des endurances que vous avez consenties sur la voie de la résistance, en faisant face aux grands défis et l’ampleur de la responsabilité que vous avez accepté d’assumer…
Grâce à vos plaies et mutilations, de grands exploits ont été réalisés.
En plus de celui, primordial, de l’enchantement divin qui a une dimension eschatologique dans l’au-delà, le jour du Jugement Dernier, et des grandes récompenses si bien méritées qui vous est redevable , il y a aussi les exploits dans la vie-ici bas .
Vos sacrifices ont offert des victoires d’une grande valeur que nous savourons encore: dont la libération du sud du Liban, la libération des détenus dans les geôles israéliennes, le rétablissement de la sécurité surtout dans les régions du sud qui ont longtemps souffert des exactions et des agressions israéliennes …
L’un des grands exploits est d’avoir imposé l’équation de dissuasion, d’avoir fait avorter le projet du Grand Israël en 2000 et celui du grand Moyen-Orient en 2016.
Le deuxième lot d’exploits a trait à la lutte contre le terrorisme takfiriste
Vous savez il y a quelques années, certaines régions syriennes sont tombées entre les mains des groupes terroristes et nous avons entendu des menaces d’intervention dans les régions libanaises dans le cadre d’un plan destiné à relier la province syrienne de Homs avec la Békaa au Liban jusqu’au nord libanais…
Grâce à vos sacrifices, ces frontières sont le théatre d’évolutions très positives avec les récentes évacuations qui ont eu lieu à Zabadani, Serghaya, Madaya, et avant à Qousseir et autres…
Les zones frontalières sécurisées
Désormais, à l’exception du jurd de Aarsale, toutes les zones frontalières du sud, en plus de celles du nord et de l’est sont entièrement sécurisées sur le plan militaire : il n’y a eu plus de localités ou de zones entre les mains des groupes armés. Même sur le plan sécuritaire, ils ont essuyé une régression importante car ils n’ont plus d’ateliers où ils peuvent préparer leurs attentats, leurs engins et leurs voitures piégés.
Nombreux sont parmi nos mutilés de la Résistance ont été ont été blessés dans ce genre de batailles destinées à repousser les dangers qui guettent nos frontières et notre pays
Cet exploit s’inscrit aussi dans le cadre du succès de l’équation en or : armée, peuple, résistance, …
Hormis les avis contestataires, l’essentiel réside dans les résultats réalisés et que les gens ont palpés directement…
Sachez que nous veillons plus que jamais à ces exploits, dont l’établissement de la stabilité et du calme. Ils ont été réalisés grâce à des sacrifices immenses dont les mutilations à vie de nos jeunes combattants… il n’est permis aucune tentative d’ébranler cette sécurité…
Je vais continuer en évoquant trois choses : les questions libanaises locale, les questions régionales et pour la fin je vais parler de cette commémoration de la Journée des blessés et des mutilés de la résistance.
Le chômage, la mère de tous les maux
Sur la question locale, le premier point que je vais aborder est la fête des travailleurs, auxquels j’adresse mes meilleurs vœux.
Il était de coutume que ces travailleurs manifestent en cette occasion pour rappeler au gouvernement leurs droits et revendications, mais il n’en a rien été…
Avant tout il faut parler du chômage dont souffre le Liban et beaucoup de régions dans le monde. C’est le problème le plus dangereux de tous qui ne supporte aucun atermoiement et nécessite des solutions le plus vite possible. Car il en découle la pauvreté, les maladies, les problèmes familiaux, le divorce, le vide, le recours au vol, au crime a la collaboration avec l’ennemi, au trafic des stupéfiants. Le chômage, c’est la mère de tous les maux…
Cette question devrait être à la tête des priorités de l’État. Les organisations de la société civile devraient aussi accorder leur contribution pour la résoudre…
Mais c’est bien entendu le gouvernement qui en assume la responsabilité. J’en appelle à lui accorder une priorité et à lui consacrer des instances spécialement conçues pour trouver des solutions…
Nous demandons au gouvernement libanais de créer un cadre officiel formé de plusieurs spécialistes chargés de trouver un règlement à cette question du chômage et de profiter des solutions préconisées dans le monde…
Le Hezbollah ne veut pas imposer sa loi électorale
La deuxième partie réservée aux questions locales que je vais aborder se rapporte à la loi électorale
C’est une question sensible pour de nombreuses forces politiques ou communautaires et pour qui il s’agit d’une question vitale ou existentielle. Ce qui est compréhensible …
Il faut approcher cette loi différemment des autres lois étudiées au Conseil des ministres puis envoyées au Parlement
Hélas, chaque fois que le Liban se trouve face à un dossier épineux, au lieu de se mettre tous ensemble à l’étudier avec sérieux, il y a toujours certains qui l’utilisent pour des règlements de comptes politiques …
Je vais suggérer certains points : pour répondre à ce qui a été dit, pour préciser ce qui se passe actuellement et vers où nous nous dirigeons…
Durant ces dernières semaines, d’aucuns ont accusé le Hezbollah qu’il ne veut pas que les chrétiens élisent leurs électeurs et ne veut de loi qui permette au Courant patriotique libre et aux Forces libanaises d’avoir le tiers de blocage au Parlement
Ce sont des accusations sans fondement et je vais répondre en fournissant des preuves…
Lorsque la loi orthodoxe a été proposée, sachant qu’elle préconise que chaque communauté élise ses électeurs, entre autre pour tous les chrétiens, nous avions donné notre consentement. Ce n’est pas contre nous qu’il faut proférer une accusation pareille. Certains dans le milieu chrétien avaient admis cette loi, puis l’ont rejetée et ce sont eux qui nous lancent le plus cette accusation.
Ils ont dit aussi que le Hezbollah opte pour la proportionnelle et veut l’imposer aux Libanais et aux Chrétiens en particulier en usant de sa force militaire.
Sur cette question, sachez que depuis notre entrée au Parlement libanais en 1992, le Hezbollah a prôné une loi électorale basée sur la proportionnelle. Les conditions étaient alors très différentes, mais nous étions entièrement persuadés que cette loi est la plus juste, la plus équitable et permet le mieux d’édifier l’Etat libanais…
Je me permets de parler au nom de la duo chiite : le Hezbollah et le mouvement Amal.
Si nous nous en tenons à nos intérêts partisans et communautaires, là je m’adresse aux autres libanais, quelque soit la loi électorale adoptée, qu’elle soit majoritaire, proportionnel, mixte, confessionnelle, ou autres, …, elle ne nous causera aucun grief.
Mais nous approchons cette question sous un angle national, qui permet l’établissement d’un Etat libanais à part entière, où tout le monde est présenté, et dans lequel nous pouvons élire le président, les députés, et servir les intérêts du Liban le meilleur possible…
C’est la raison pour laquelle nous avons opté pour la proportionnelle.
Nous sommes disposés à mettre en lumière ses avantages à toutes les forces politiques. Nous somme prêts à fournir des garanties. Nous n’avons jamais recouru à nos armes pour imposer la proportionnelle, ni même aux rassemblements et aux manifestations…
Nous ne voulons imposer ni la proportionnelle ni aucune autre loi électorale .
Ne poussez pas le Liban vers le gouffre
Lorsque j’ai dit que cette question est vitale pour certains, j’ai dit qu’il faut comprendre ceci, car certaines communautés au Liban ont des appréhensions en raison de la conjoncture régionale régnante, raison pour laquelle elles réclament des garanties…
Mais il faut reconnaitre que les chrétiens et les druzes ont le plus d’appréhensions, ce qui est peut être lié à la baisse de leur nombre dans la région…
Nous ne pouvons, face à une situation pareille, imposer une loi qui est rejetée par la totalité d’une communauté ou sa grande majorité et qui considère que cette loi l’élimine…
C’est pour cela que nous en appelons à l’entente, aux négociations et à faire certaines concessions…
Nous, qui ont avons toujours réclamé la démocratie consensuelle, ne voulons imposer aucune loi à aucune des communautés libanaises. Nous voulons œuvrer nuit et jour pour parvenir à un compromis.
On ne peut rien imposer dans ce pays ni par la force des armes, ni par les manifestations ni autres…
Et pour en finir avec cette question, en attendant ce qui va se passer le 15 mai, (sachez) que le temps presse, et tout le pays se trouve au bord du gouffre. Ne le poussez pas dedans.
A défaut de trouver une loi, tous les choix sont mauvais, dont la prorogation du parlement, la loi des années 60 et le vide.
Personne ne devrait sous-estimer les divergences en cours et si notre pays tombe dans le gouffre personne ne va rien faire pour l’en dégager… Regardez la question des détenus palestiniens, et leur grève de la faim, nous voyons comme personne n’en a cure. Il n’est pas permis de pousser le pays vers le gouffre.
Toutes les manœuvres ont été épuisées. Le temps est fini. Le Liban est au bord du gouffre et tous devraient assumer leurs responsabilités et non les imputer aux autres. Cela ne servira à personne si la maison est en feu. On ne doit pas plaisanter avec une affaire pareille et il faut agir avec tout le sérieux nécessaire.
Il faut être modeste, pressentir le danger et être disposé à faire des concessions pour parvenir tous ensemble à un compromis.
Les détenus palestiniens: où sont les Arabes?
S’agissant de la conjoncture générale dans la région, je mais m’arrêter sur la bataille de la liberté et de la dignité menée par 1500 détenus palestiniens via la grève de la faim, c’est-à-dire la bataille du ventre vide.
Nous soutenons et exprimons notre pleine solidarité avec cette démarche, qui est un acte de résistance pour des revendications tout-à-fait légitimes
Mais je voudrais que nous en tirions les leçons..
Israël ferme les yeux devant cette grève de la faim et la dénigre. Pourtant, les revendications n’ont rien à voir avec la libération de Palestine mais consiste en des demandes pour régler leur situation en tant que détenus.
Les Israéliens misent sur le relachement des détenus palestiniens et on ne peut s’attendre à rien de mieux de leur part…
En revanche, où sont les régimes arabes. Où sont les peuples arabes ? Où sont la Ligue arabe, l’Occident, les Nations Unies et le Conseil de sécurité ? Où sont-ils tous alors que nous en sommes au 16eme jour de grève ?
Durant la commémoration des martyrs dirigeants, d’aucuns m’ont reproché d’avoir forcé la mise en disant que les régimes s arabes ont fait en sorte que la cause palestinienne soit une cause totalement oubliée. Mais ceci est évident…
Si cette grève se passait dans un pays non lié à l’Occident, aux USA et non soumis à leur diktat et à leur projet, le monde entier se serait insurgé…
Mais dans ce cas, c’est Israël qui est concerné, l’enfant gâté des USA, la base militaire de l’Occident sur les lignes premières dans la région
Netanyahu a les mains libres et tout le temps d’en faire à sa guise…
Rien de bon de la communauté internationale
En 2003 en Irak, des groupes terroristes takfiristes ont perpétré des milliers d’attentats terroristes et des massacres presque quotidiens et le monde n’en a soufflé aucun mot, tout en sachant qui couvre ces groupes terroristes, qui les finance, le soutient …
Parce qu’il a fait tout pour soumettre le peuple irakien…
Il en est de même au Yémen : depuis quelques jours, le secrétaire général des Nations unies a dit que la famine menace des millions de yéménites. Pourtant, tout le monde sait très bien qui est derrière cette famine, qui assiège le Yémen. Tout le monde sait que l’Arabie saoudite et ses alliés affament le peuple yéménite. Il faut le dire même si on va m’accuser de metter en cause la saison du tourisme au Liban
Tout cela parce que l’Arabie est l’alliée des USA et de l’Occident et qu’elle est disposée à payer des milliers de milliards et voilà que Trump veut lui en soutirer davantage.
Alors que le pauvre peuple yéménite n’a pas tout cet argent pour réclamer qu’on cesse de le faire bombarder et de l’affamer.
En Syrie, il y a eu dernièrement un massacre contre des habitants qui ont été évacués des deux localités (loyalistes, ndlr) de Fouaa et de Kafraya dans le passage de Rachidine. Un kamikaze a décidé de se faire exploser parmi ces civils, des femmes et des enfants…
Qu’a fait donc le monde ? Rien.
Avec l’Etat syrien, nous nous sommes porté garants de la sécurité des évacués aussi bien des localités loyalistes que des localités rebelles. Si quelqu’un avait commis une quelconque action contre les évacués de ces derniers, la foudre serait tombée dans les institutions internationales et les puissances occidentales…
Chaque jour passe apporte son lot de preuves sur ce tratement biaisé de leur part…
En revanche, lorsqu’à Khan Cheikhoun, le régime a été accusé d’avoir perpétré la présumée attaque chimique, toute requête en vue de former une commission d’enquête pour savoir qui a commis ce crime chimique a été rejetée. Dès les premiers instants, les USA se sont érigés comme procureur général et comme juge pour accuser le régime syrien et tous les autres ont suivi le pas, la Turquie, la France…
Tout simplement parce la cible ici n’est pas leur agent, ou collaborateur, mais un antagoniste qu’il faut à tout prix soumettre…
Même traitement pour le Bahreïn, où des milliers se rassemblent quotidiennement autour de la demeure de leur guide religieux, cheikh Salmane, lequel a été destitué de sa nationalité et attend son expulsion d’un moment à un autre, pour la simple raison d’avoir réclamé des réformes politiques en vue d’une démocratisation du pays. Et personne ne réagit.
Il ne faut jamais rien s’attendre de bon de la part de cette communauté internationale : aucune justice, aucune équité, aucune dignité, aucun droit, aucune vérité …
Si notre terre a été libérée, si nos détenus ont été relâchés, si la sécurité a été rétablie, ceci n’est redevable ni aux Nations unies, ni à la Communauté internationale, ni aux puissances occidentales.
Ceci est exclusivement du à votre lutte et aux sacrifices que vous avez consentis, à votre sang qui a abreuvé nos terres, à vos corps qui saigné sur ces terres.
Ne désespérez nullement parce qu’ils ne nous accordent aucune compassion ni aucune solidarité, car ce sont eux nos ennemis et les autres sont leurs sbires, consacrés au service de leur projet d’hégémonie sur nos terres.
Le pillage de nos richesses va prendre des proportions encore plus grandes dans l’avenir proche.
Nous vivons dans un monde de loups où il n’y a aucune loi, où les plus forts avalent les plus faibles
Il faut être puissant pour que le monde nous respecte. C’est à ce moment que nous serons influents dans les équations et dans les intérêts. Pour qu’il nous prenne en compte, tout dépend de notre force, de notre présence, et de l’unité de notre peuple.
Ghouta orientale : regardez donc l’alternative au régime syrien
Je vais terminer sur les récents événements et les combats fratricides qui ont lieu dans la Ghouta orientale à Damas, entre Jaïsh al-Islam d’un côté, et le front al-Nosra et Faylak al-Rahmane de l’autre.
La zone est devenue un véritable champ de bataille
En regardant cette scène, nous voyons des combats violents dans lesquels toutes sortes d’armements sont utilisées, des perquisitions, des exécutions sommaires, cadavres brûlés, es arrestations…
Et puis, il y a le discours médiatique et religieux véhiculé par ces groupes, lesquels s’accusent les uns les autres des plus vils mots et se répudient les uns les autres…
Rappelez-vous ce qui s’était passé avec Daesh et puis à Idleb entre les Ahrar al-Cham et le front al-Nosra…
Ce qui nous amène à nous poser un constat. Imaginez qu’en serait-il advenu en Syrie s’ils avaient réussi à renverser le pouvoir et à démanteler l’armée, quel sort désastreux se serait abattu sur ce pays et sur le Liban… Nous serions tous entrainés dans un engrenage de guerres civiles interminables
Ils s’entretuent entre eux alors qu’ils sont tous assiégés, alors qu’il n’y a pas encore de gouvernement, ni de ministère des finances, ni des ressources à gérer, …
Ce sont ces groupes là que les régimes arabes et les occidentaux ont voulu présenter comme une alternative au gouvernement syrien
Imaginez quel sort nous aurait été réservé, nous autres libanais, s’ils étaient parvenus à rentrer au Liban..
Vers où voulaient-ils prendre la Syrie, le peuple syrien et le peuple libanais ?
La Résistance ne permettra jamais que l’Etat syrien soit renversé
Daesh actuellement prend les gens, des sunnites, comme des boucliers humains, et leur interdit de sortir des régions qu’il contrôle.
Nous sommes face à des groupes qui n’ont aucune valeur pour l’humain, qui n’ont aucune loi, ni religieuse, ni juridique, ni humaine…
Ce sont les musulmans sunnites qui en pâtissent le plus avec eux. Comme ce qui se passe dans la Ghouta…
J’ai voulu mettre la lumière sur cette scène pour dire que le Hezbollah est persuadé plus que jamais, ainsi que sa base populaire, d’avoir fait le bon choix, malgré les voix récalcitrantes et les messages qui me parviennent via les médias…
Face à ces événements, nous sommes de plus en plus persuadés, nous tous, que notre choix était bon et au moment propice…
Quand j’ai parlé de la victoire en Syrie, c’est dans le sens que chaque moment en Syrie est un moment de victoire car ceux qui ont combattu et résisté ne permettront jamais de faire renverser l’Etat syrien, de destituer le gouvernement syrien ou de disloquer l’armée syrienne.
C’est un grand triomphe , celui qui a été réalisé, avec l’aide des alliés et des amis, même s’il n’est pas encore définitf.
Il y a de grandes régions syriennes où les gens ont repris le cours normal de leur vie
On peut voir ce que Daesh et ces groupes font en Syrie, au Yémen, en Irak, au Sinaï, au Niger ou ailleurs…
A ceux qui croient que le Hezbollah va se retirer de la Syrie, nous disons que nous au Hezbollah, nous n’avons même plus besoin d’un discours de mobilisation tellement le niveau de prise de conscience et de sensibilisation au sein de notre base est élevé. Constatez que tous mes discours dans cette crise sont analytiques et n’on pas le ton de mobilisation.
Fin
Source: Spécial notre site