Le commandant de la Brigade al-Quds des Gardiens de la Révolution islamique en Iran, l’emblématique général Qassem Suleimani a révélé que l’Arabie saoudite a tenté dernièrement de proposer un compromis au gouvernement syrien, en fonction duquel la crise syrienne serait close en échange de son renoncement à l’axe de la résistance.
Lors d’une courte allocution prononcée à l’occasion de la célébration annuelle du martyre du général Hussein Hamedani, tué l’an dernier dans le nord d’Alep en Syrie, il a indiqué selon l’agence iranienne Tasnim que c’est le second prince héritier et fils du roi actuel, le prince Mohammad Ben Salmane qui a fait cette proposition lors de la visite qu’il a effectuée l’an dernier en Russie, et ce en présence de personnalités syriennes.
« Si la Syrie s’éloigne de l’Iran, tout se terminera, même Daesh, a dit », le prince saoudien devant ses hôtes, rapporte Suleimani.
Estimant que « Ben Salmane est tellement pressé qu’il est prêt à tuer son père », il a assuré que « Daesh a été créé pour affronter l’Iran ».
Sur les raisons pour lesquelles la guerre a été déclarée contre la Syrie, le général iranien a fait allusion à l’accord de Camp David, conclu entre le président égyptien Anouar Sadate et Israël, et qu’il considère être « un poignard dans le dos de la nation islamique ».
« Par la suite, tous les Etats ont entamé des relations secrètes avec l’entité sioniste, a l’exception d’un seul pays qui était disposé à sacrifier sa securitee et l’unité de son territoire pour les Musulmans », selon ses termes, rapporte Tasnim.
Il a aussi rappelé que lorsque le roi défunt Abdallah « était venu en Syrie pour rencontrer le président Bachar al-Assad et qu’il lui a tenu la main et l’a emmené avec lui au Liban, il voulait lui dire que le Liban t’appartient, (mais il faut) que tu coupes le lien de la Syrie avec l’Iran ».
« Ce que M. Bachar al-Assad a refusé de faire », a-t-il enchainé.
« Auparavant, durant le mandat de (Bill) Clinton, il était prévu de parvenir à un accord de paix entre Israël et la Syrie. Mais le président syrien Hafez al-Assad a refusé, parce qu’il savait bien l’impact d’une telle décision sur le front de la résistance contre l’entité sioniste. C’est la raison pour laquelle le monde entier s’est attroupé à la frontière avec la Syrie », a-t-il poursuivi.
Estimant que le pouvoir syrien est parvenu à résister pendant cinq années, avec le soutien d l’Iran, Suleimani a conclu en assurant que le peuple syrien n’acceptera jamais de se soumettre , faisant remarquer que « l’Europe paie de sa sécurité son soutien aux groupes terroristes ».
Source: Agences