L’alliance tripartite entre Séoul, Washington et Tokyo irrite de plus en plus la Chine et la Corée du Nord, a relevé dans un entretien avec Sputnik le conseiller pour la diplomatie et la sécurité du Parti de la justice sud-coréen, Lee Yeon-jae.
Si par le passé, l’alliance américano-sud-coréenne dissuadait la Corée du Nord d’une agression, à présent, elle entraîne Séoul dans l’alliance tripartite avec Washington et Tokyo, ce qui irrite Pékin et Pyongyang, a déclaré à Sputnik le professeur à l’Université d’études nord-coréennes Lee Yeon-jae, conseiller pour la diplomatie et la sécurité du Parti de la justice sud-coréen.
« À une certaine étape, l’alliance Séoul-Washington jouait un rôle très positif, en protégeant la Corée du Sud, mais avec le temps, nous constatons […] des conséquences négatives de cette coopération », a indiqué l’interlocuteur de l’agence.
Évoquant le problème nucléaire nord-coréen, Lee Yeon-jae a relevé qu’un dialogue intercoréen ne suffirait pas.
« Notre parti estime que si la dénucléarisation implique un dialogue entre Pyongyang et Washington, nous [Séoul, ndlr] devront intervenir en médiateur ou soutenir activement ce processus », a souligné le professeur.
Et d’ajouter que pour lancer un processus de dénucléarisation, il fallait avant tout réunir les conditions requises, qu’il s’agisse d’arrêter les essais nucléaires et balistiques nord-coréens ou de suspendre les exercices militaires conjoints américano-sud-coréens.
« C’est la condition sine qua non du lancement du dialogue », a conclu le professeur.
Source: Sputnik